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Des scientifiques découvrent un « monde perdu » vieux de plus d’1 milliard d’années

Ces travaux bouleversent la chronologie de l'évolution de la vie sur Terre

monde perdu
Interprétation artistique d’un groupe d’eucaryotes précoces suspendus au-dessus d’un tapis microbien — © Orchestrated in MidJourney by TA 2023

Des composés lipidiques fossilisés découverts dans des roches du monde entier ont révélé une communauté d’organismes jusqu’alors inconnus, qui façonnaient les écosystèmes terrestres il y a plus d’un milliard d’années.

Eucaryotes primitifs

Il existe trois grands domaines de la vie sur Terre : les bactéries unicellulaires, les archées ainsi que les eucaryotes, plus complexes. Bien qu’il compte le moins de membres, ce dernier groupe est celui qui nous est le plus familier : il comprend l’ensemble du règne animal, les plantes, les algues, les champignons et certains organismes unicellulaires tels que les amibes.

La principale caractéristique distinguant les eucaryotes se résume à la présence d’un noyau et d’autres éléments complexes, tels que les mitochondries, au sein de leurs cellules.

Essentiels au fonctionnement cellulaire, les stérols constituent l’un des principaux marqueurs de la vie eucaryote. Si leur présence est couramment documentée dans les lits de fossiles vieux d’environ 800 millions d’années, ils se révèlent rares dans les couches sédimentaires plus anciennes. Ce qui a poussé les chercheurs à supposer que les eucaryotes existaient bien avant cette date, mais sous des formes plus primitives produisant probablement des molécules lipidiques différentes.

organismes
— © Orchestrated in MidJourney by TA 2023

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Nature, les chercheurs ont examiné leurs homologues produites par les eucaryotes modernes, et utilisé différentes techniques avancées pour les « déconstruire » et obtenir un aperçu de la composition des molécules que leurs lointains ancêtres auraient pu produire.

Des « protostérols » remontant jusqu’à 1,64 milliard d’années

Forte de ces résultats, l’équipe a analysé des roches anciennes provenant du monde entier, et découvert que ces « protostérols » étaient abondants dans les échantillons datés de plus de 800 millions d’années. Les occurences les plus lointaines étant identifiées dans des sédiments s’étant formés il y a 1,64 milliard d’années, extraits de la formation australienne de Barney Creek.

Bien que leur apparence reste mystérieuse, ces premiers eucaryotes ayant prospéré dans les environnements marins du globe étaient probablement plus grands et complexes que les bactéries et les archées existant à l’époque, qui auraient potentiellement figuré à leur menu, faisant d’eux les premiers prédateurs connus.

Leur long règne aurait pris fin lorsque les eucaryotes plus avancés, tels que les algues rouges, ont commencé à apparaître. S’adaptant mieux aux conditions environnementales changeantes, ces organismes ont évolué vers les animaux, plantes et formes de vie complexes que nous connaissons aujourd’hui.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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