Dans son rapport intitulé United in Science, l’Organisation des Nations unies indique que les effets de la crise climatique seront de plus en plus dévastateurs si des mesures radicales ne sont pas rapidement prises. Dans ce rapport, les chercheurs stipulent que nous entrons dans un « territoire de destruction inexploré ».
Le réchauffement climatique se poursuit
Le rapport a été élaboré par plusieurs institutions internationales, en coordination avec l’Organisation météorologique mondiale. Il indique que les concentrations de gaz à effet de serre continuent de monter en flèche. Les chercheurs ont constaté que les émissions de CO2 provenant des combustibles fossiles sont revenues aux niveaux d’avant la pandémie en 2021, alors qu’elles avaient considérablement baissé lors des confinements liés au Covid-19.
En outre, bien que les gouvernements aient convenu de prendre les mesures nécessaires pour ne pas dépasser le réchauffement de +1,5 degré Celsius lors de la COP26, leurs actions ne sont visiblement pas suffisantes. Certains événements ont entravé l’atteinte de cet objectif. L’invasion de l’Ukraine a par exemple entraîné l’inflation des prix du gaz, ce qui a poussé plusieurs pays à recourir aux énergies fossiles comme le charbon.
António Guterres, secrétaire général des Nations unies, indique que les pays riches ont pris l’adaptation à la légère. Selon lui, ces derniers devraient donner 40 milliards de dollars par année pour aider les pays vulnérables à s’adapter à la situation.
Des conditions météorologiques extrêmes
Le rapport indique également que les sept dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées. Alors que cette tendance risque de se poursuivre, des points de basculement climatique seront franchis. Par conséquent, des millions de personnes dans le monde seront exposées à des conditions météorologiques extrêmes (inondations, sécheresse, incendies de forêt, etc.).
Le secrétaire général de l’organisation a ainsi déclaré qu’il est important de multiplier les systèmes d’alerte au sein des communautés vulnérables afin de limiter les dégâts. « Aujourd’hui plus que jamais, nous devons agir pour multiplier les systèmes d’alerte précoce afin de renforcer la résilience aux aléas climatiques, tant actuels qu’à venir, des populations vulnérables. À cette fin, l’OMM mène actuellement une campagne pour garantir que, d’ici à cinq ans, toute la planète bénéficiera d’alertes précoces », a-t-il déclaré.