En 2005, des archéologues hongrois avaient réalisé une découverte étonnante : une jarre contenant un minuscule membre à la teinte inhabituelle, tenant une pièce de monnaie.
Une découverte inhabituelle
Détailée dans la revue Archaeological and Anthropological Sciences, la trouvaille archéologique est intervenue dans un ancien cimetière du village hongrois de Nyarlorinc. À l’intérieur de la jarre funéraire, l’équipe avait trouvé les restes partiellement momifiés d’un nourrisson, dont une main serrant une pièce en cuivre mise en circulation entre 1858 et 1862.
Selon les archives historiques, ce lieu de sépulture avait été utilisé jusqu’à la fin du Moyen Âge, impliquant que l’enterrement de la jarre soit intervenu au moins 150 ans après son abandon.
« La préservation de ces minuscules restes était si bonne que nous avons décidé d’entreprendre une série d’investigations pluridisciplinaires afin de parvenir à une conclusion commune concernant ces découvertes sans équivalent dans les archives bio-archéologiques », écrivaient les chercheurs.
The burial took place at least 150 years after the cemetery had been abandoned.https://t.co/2Jq8onwgpz
— IFLScience (@IFLScience) April 25, 2023
Si une inhumation aussi tardive s’avérait surprenante, leur principal objectif était d’identifier les processus ayant permis la conservation des tissus mous de la main et du poignet. Relativement rares, les cas de momification naturelle avaient jusqu’alors été documentés dans des environnements nettement plus secs et froids, tandis que l’examen de dépouilles inhumées à proximité avait montré qu’elles s’étaient décomposées normalement.
Le premier cas de momification uniquement due au cuivre
Des analyses chimiques ont montré que les restes de l’enfant, et en particulier la main tenant la pièce, présentaient des concentrations extrêmement élevées de cuivre : elles s’avèraient en moyenne 497 fois plus importantes que celles trouvées dans d’autres momies.
L’équipe a conclu que les propriétés antimicrobiennes du cuivre avaient empêché la décomposition de la main, constituant le premier cas de momification uniquement due à ce métal jamais documenté.