Dans le cadre de son programme Discovery, la NASA a annoncé deux nouvelles missions d’exploration à destination de Vénus, visant à mieux comprendre son histoire et à déterminer si celle-ci s’est révélée habitable par le passé.
Des missions complémentaires
Bien qu’elle ait suscité beaucoup d’attention au début de la conquête spatiale, Vénus s’est rapidement révélée être un lieu très inhospitalier. Les premières sondes qui l’ont visitée ont été confrontées à des nuages d’acide sulfurique ainsi qu’à ses écrasantes pressions de surface, se révélant 92 fois plus fortes que celles observées au niveau de la mer sur Terre. C’est pourquoi l’exploration spatiale moderne se concentre sur Mars, notre voisine plus accueillante.
Afin de percer certains des mystères de la « voisine négligée » de la Terre, l’Agence spatiale américaine lancera deux nouvelles missions à destination de Vénus d’ici 2030. Connue sous le nom de DAVINCI+ (Deep Atmosphere Venus Investigation of Noble gases, Chemistry and Imaging), la première impliquera une sonde sphérique qui plongera dans l’atmosphère de la planète infernale afin d’analyser la composition de son atmosphère à l’aide d’un spectromètre ultraviolet, et ainsi déterminer si Vénus a pu autrefois abriter des océans.
L’engin prendra également des clichés en haute définition de la surface rocheuse de la planète, se concentrant notamment sur ses particularités géologiques appelées tesserae, qui pourraient s’apparenter à des continents. Si tel était le cas, cela suggérerait que Vénus possède une tectonique des plaques, caractéristique jusqu’à présent uniquement observée sur Terre.
Étudier l’histoire, l’évolution et la dynamique de notre voisine infernale
Baptisée VERITAS (Venus Emissivity, Radio Science, InSAR, Topography and Spectroscopy), la seconde mission reposera sur un orbiteur qui étudiera en détail la surface de la planète. Le radar à ouverture synthétique embarqué par l’appareil lui permettra de scanner les reliefs de Vénus, dans l’optique de produire une carte topographique en 3D qui permettra de répondre à certaines questions relatives à son activité géologique (tectonique des plaques et volcanisme).
VERITAS étudiera également les émissions infrarouges provenant de la surface de la planète, afin de tenter de déterminer de quels types de roches cette dernière est constituée. Éclaircir ce mystère tenace permettra également de savoir si les volcans actifs de Vénus rejettent actuellement de la vapeur d’eau dans son atmosphère.
Les deux missions, dont les campagnes de développement respectives seront financées à hauteur de 500 millions de dollars, devraient être lancées entre 2028 et 2030. Toutefois, celles-ci pourraient être devancées par la sonde de la société privée Rocket Labs, dont le lancement pourrait intervenir dès 2023.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
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