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Les « usages non agricoles des pesticides » pourraient-ils être interdits avant cet été ? C’est le souhait qu’a émis Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique, au micro de France Info le vendredi 10 janvier. Ces pesticides sont d’ailleurs déjà bannis depuis janvier 2019 pour les collectivités et les particuliers.

Une chute de 70 % des usages non agricoles

Elisabeth Borne se donne bel et bien l’objectif d’interdire les usages non agricoles des pesticides avant l’été 2020. La ministre de la Transition écologique a été interrogée par France Info au sujet de l’augmentation de 25 % des ventes de pesticides en 2018. Pourtant, plusieurs plans avaient été instaurés par le gouvernement afin d’en diminuer les usages excessifs. Face à cela, la ministre a tout de même insisté sur le fait que les usages non agricoles ont chuté jusqu’à 70 %, ce qui pourrait faciliter la disparition des pesticides dans ces domaines.

« Une politique engagée depuis 2008 devait permettre de réduire de 50 % les pesticides entre 2008 et 2018. Ce qu’on constate c’est une augmentation de 25 %. Donc je pense effectivement qu’on n’est pas sur le bon chemin et qu’il faut donner un nouveau souffle à cette politique. Là on a une baisse très importante avec les interdictions qui ont été posées pour les collectivités, pour les citoyens. Je souhaite qu’on aille plus loin et qu’on interdise tous ces usages non agricoles avant cet été« , a-t-elle expliqué. Une décision qui concernerait néanmoins uniquement les espaces collectifs privés.

Une interdiction fixée depuis janvier 2019

Initialement, la loi interdit tout usage de produits phytosanitaires chimiques depuis 2017, et ce, seulement pour les collectivités qui souhaitent entretenir leurs espaces publics (parcs, squares, cimetières, voiries, etc.). Par ailleurs, depuis le mois de janvier 2019, les particuliers et jardiniers privés doivent remplacer les pesticides par des produits d’origine naturelle.

Toutefois, l’usage des pesticides reste autorisé uniquement dans les espaces verts privés fermés au public, tels que les copropriétés et les terrains gérés par des entreprises. Parmi celles-ci, la plus importante est la SNCF. En effet, la société ferroviaire est une grande consommatrice de glyphosate pour désherber ses voies et leurs abords. Mais, Elisabeth Borne souhaite désormais que la compagnie « sorte du glyphosate ». « Cette interdiction a un coût pour l’entreprise publique, mais personne ne comprendrait que la SNCF ne s’engage pas dans la sortie du glyphosate. Ça a aussi un coût d’utiliser des produits qui soulèvent des questions. »

La ministre a également été interrogée concernant l’usage quotidien de pesticides, telles les bombes anti-moustiques. « Il faut regarder aussi les produits chimiques dangereux dans tout ce qu’on utilise au quotidien« , a-t-elle expliqué, sans donner d’informations supplémentaires.

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