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Une migration record : une baleine à bosse étonne les scientifiques en traversant trois océans

Des facteurs liés à la reproduction et à l’environnement pourraient avoir poussé le cétacé à entreprendre ce long voyage

baleine
― Craig Lambert Photography / Shutterstock.com

De nombreuses espèces animales se distinguent par les distances remarquables qu’elles sont capables de couvrir. Récemment, des scientifiques ont documenté le périple migratoire record d’une baleine à bosse, qui l’a vue traverser trois océans.

Un périple inhabituel

Évoluant en compagnie de sept autres cétacés, ce mâle adulte avait été initialement photographié en 2013 au large du golfe de Tribugá (côte pacifique de la Colombie), puis aperçu à environ 80 kilomètres de là en 2017. Cinq ans plus tard, en août 2022, il est réapparu au large de Zanzibar, dans l’océan Indien.

Lors de leurs migrations, les baleines à bosse (Megaptera novaeangliae) se déplacent entre les eaux tropicales, où elles se reproduisent, et des aires d’alimentation plus froides. Les voyant couvrir environ 8 000 kilomètres, ce périple est largement latitudinal (sud-nord, nord-sud).

Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Royal Society Open Science, l’amplitude longitudinale (est en ouest) record documentée est extrêmement inhabituelle et illustre la flexibilité de l’espèce.

Le mâle observé en 2013 (a), 2017 (b) et 2022 (c) — © Kalashnikova et al. / Royal Society Open Science 2024

Les observations du même individu au large de la Colombie et de Zanzibar impliquent en effet une distance orthodromique (chemin le plus court entre deux points sur une surface plane ou courbe) de 13 046 kilomètres et une longitude de 120 degrés. Il s’agit également de la première baleine à bosse connue aperçue dans des aires de reproduction situées dans les océans Pacifique et Indien.

Alimentation et reproduction

Si les raisons de cette migration exceptionnelle restent encore floues, il est probable que le changement climatique ait affecté les concentrations de krill dans les zones d’alimentation habituelles du cétacé, ce qui l’aurait contraint à en rechercher de nouvelles.

Le fait que le spécimen ait été aperçu au sein d’un groupe compétitif de mâles se disputant l’attention d’une femelle suggère également qu’il pourrait avoir quitté ces eaux afin d’augmenter ses chances de reproduction.

En 2013, des papillons avaient effectué un vol transatlantique épique de 4 200 kilomètres, stupéfiant les scientifiques.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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