Si nous connaissons surtout Michael Jackson pour sa carrière musicale prolifique, il s’avère que le roi de la pop a aussi contribué au domaine du cinéma. Fervent admirateur du 7e art, il entretenait  des relations amicales avec des légendes du milieu, telles que Marlon Brando ou Elizabeth Taylor et se passionnait à étudier l’histoire des grands classiques. A plusieurs occasions, Michael Jackson est lui-même apparu sur les grands écrans et a collaboré avec les réalisateurs les plus renommés. Souvent méconnus et surprenants, voici pour vous les détails de sa carrière cinématographique.

Honneur au plus célèbre : Capitaine EO. L’attraction commandée par les studios Disney est le second film de Michael Jackson. L’histoire de ce moyen métrage débute en 1984. Dans un contexte de “Jacksonmania” à son apogée, les dirigeants de Walt Disney Company, Michael Eisner et Jeffrey Katzenberg, ont l’idée de proposer une attraction autour de la star. L’objectif est que ce nouveau divertissement soit innovant et puisse attirer aussi bien les enfants que les parents. Jackson est emballé par ce projet et sélectionne le synopsis de Capitaine EO parmi de nombreuses autres propositions. Cependant, l’artiste désire choisir lui-même le réalisateur, il souffle les noms de George Lucas et Steven Spielberg, les deux plus grands. C’est finalement Lucas qui accepte de prendre les rênes de l’ambitieux projet. Pour le seconder, il engage son ami Francis Ford Coppola, ainsi que l’actrice montante du moment, Angelica Huston. La musique quant à elle est composée par le célèbre James Horner tandis que Michael Jackson s’attelle à l’écriture de deux titres inédits. Après quelques retards et des millions de dollars écoulés pour les effets spéciaux (1,7 million de dollars dépensés à la minute !), Capitaine EO sort dans tous les parcs Disneyland. Le moyen métrage en relief stéréoscopique 3D relate les aventures du capitaine EO (Michael Jackson) et de l’équipage de son vaisseau spatial, partis en mission afin d’offrir un présent à la méchante reine extraterrestre nommée “Suprême Leader” (Angelica Huston). À sa sortie, le film essuie de nombreuses critiques, considéré par les médias comme un simple clip à gros budget. Néanmoins, l’attraction connaîtra un second souffle en 2009, lors de sa réouverture en hommage à la star, pour être définitivement fermée le 12 avril 2015.

Après Capitaine EO, Michael Jackson reprend la direction des studios de cinéma pour son film culte : Moonwalker sorti en 1988. Dans cette production – dont il est le scénariste – Jackson interprète son propre rôle. L’histoire de Moonwalker se divise en deux parties distinctes : la première est consacrée à la carrière de la star, sous forme d’une succession de clips. On y découvre notamment les débuts du chanteur, (avec ses frères les Jackson 5), son ascension avec Man in the Mirror , jusqu’à son apogée illustrée par le fougueux clip live de Dirty Diana. Vient ensuite une séquence assez déjantée, mettant en scène des enfants reproduisant le clip du titre Bad ainsi qu’une course-poursuite loufoque entre Michael Jackson et des personnages tout droit sortis de cartoons ! Cette première partie s’achève avec les dynamiques clips de Speed Demon et Leave Me Alone. La seconde, plus scénarisée, constitue un moyen métrage indépendant mettant en scène des personnalités connues telles que Joe Pesci, Sean Lennon ou encore Kellie Parker. Tournée dans le ranch de Neverland, cette deuxième partie de Moonwalker relate le combat de la star contre son ennemi Frankie LiDeo alias Mr. Big (Joe Pesci), le pire malfrat de son espèce. Truffé d’effets spéciaux, le moyen métrage est un hommage aux différents genres cinématographiques qu’affectionnait la star, dont les films de gangsters.

 

 

Le troisième film auquel contribue Michael Jackson s’intitule Ghosts. Il s’agit d’un vidéoclip réalisé par Stan Winston (maquilleur du clip Thriller) au format d’un moyen métrage de 40 minutes. C’est à nouveau Michael Jackson qui écrit le scénario en collaboration avec le grand nom des romans horrifiques : Stephen King. C’est à l’occasion de son nouvel album Blood on the Dance Floor que Jackson lance le projet. Ghosts raconte la confrontation des habitants de Normal Valley conduits par le maire, avec l’étrange résident d’un manoir hanté appelé Maestro. Excédés par celui qu’ils considèrent comme un monstre, ils sont venus jusqu’à sa demeure pour le contraindre à quitter la ville. Face à ces attaques, le Maestro décide de leur jouer quelques tours de magie terrifiants et lance un défi au maire : le plus effrayé devra quitter la ville. Michael Jackson y interprète cinq rôles, dont quatre où il est méconnaissable grâce au maquillage et aux effets spéciaux de Stan Winston. Par le biais de ce scénario, le chanteur voulait dénoncer les attaques qu’il subissait de la part des médias. Stigmatisé, Michael Jackson a utilisé les critiques acerbes dont il était victime pour dénoncer l’absurdité et la gratuité de l’intolérance. Entre scènes de danses endiablées et dialogues cocasses (on se souvient notamment de l’intervention de Mos Def dans le rôle d’un citoyen épouvanté) ce sublime vidéoclip s’inscrit dans la pure tradition “jacksonienne” et marque une étape décisive dans la carrière cinématographique du chanteur. Pour les fans français rappelez-vous, c’est lors du 50e festival de Cannes, le 8 mai 1997, à très exactement minuit, que Ghosts est présenté au public, hors compétition.

La filmographie de la star prend fin avec le film This Is It sorti à la suite de son décès. Réalisé par Kenny Ortega, il compile des séquences de répétitions au Staple Center. On peut y découvrir des images inédites de Michael Jackson en pleine préparation de sa prochaine tournée This Is It. Entre mises au point de chorégraphies, organisation de la mise en scène et répétitions de ses titres, le film présente l’envers du décor des shows colossaux du roi de la pop. A l’origine ce long métrage n’était pas destiné au cinéma, c’est la mort soudaine de l’artiste qui décide Kenny Ortega et la troupe de This Is It à utiliser les meilleures séquences pour en composer un film hommage. Face à la très forte demande des fans, la sortie en salles prévue pour le 30 octobre 2009 est avancée de deux jours. L’engouement est tel que les ventes de tickets battent des records de rapidité dans le monde entier. N’étant à l’origine non destiné au cinéma, ce dernier film ne fait pas réellement partie de la carrière cinématographique de Michael Jackson. Toutefois, This Is It constitue le film hommage ultime pour tous ses fans.

Dans la catégorie des films les moins connus de la star, on retrouve The Wiz, l’adaptation filmique du spectacle homonyme de Broadway. Dans ce long métrage, Jackson incarne l’innocent épouvantail, son tout premier rôle au cinéma. Produit par la division cinématographique de la Motown, The Wiz donne une part belle au jeune chanteur ainsi qu’à sa partenaire et Diana Ross l’interprète de Dorothy. Pour cette production de 1979, le roi de la pop ne contribuera pas à la bande originale, qui est en partie composée par son ami Quincy Jones. En dehors de ces principales contributions, Jackson fera également de courtes apparitions dans d’autres productions dont Men In Black II et Miss Cast Away dans lesquelles il interprète son propre rôle. En plus de sa carrière d’acteur, Michael Jackson produira deux films, Ghosts et le film Wolfed sorti en 2002.

Artiste accompli, Michael Jackson possédait donc de nombreux talents. Passionné par l’univers magique de l’industrie du cinéma, il y voyait une autre façon d’exprimer sa vision du monde : un perpétuel spectacle destiné à faire perdurer l’esprit d’enfance. Cette carrière parallèle, considérée plutôt par le chanteur comme un hobby, offre aujourd’hui un patrimoine inestimable à ses plus grands fans. Pour finir, une petite anecdote : Michael Jackson aurait rêvé interpréter le rôle de Jar Jar Binks dans Star Wars ! Parmi les films mettant en scène le roi de la pop, lequel vous semble le plus culte ?

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