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Retour sur les jeux Metroid, cette série classique de Nintendo considérée comme un pilier du jeu de plateforme

Que pensez-vous de revêtir votre puissant équipement spatial et de partir à la chasse des plus viles créatures de l’espace ? Ce programme vous plaît ? Tant mieux, car SooGeek vous propose de (re)découvrir la saga Metroid, la série de jeux vidéo cultes où vous incarnez une sublime chasseuse de primes galactique. Sorti il y a près de trente ans, la franchise Metroid est acclamée par des fans toujours plus nombreux. Retour sur cette série de jeux vidéo d’aventure SF qui a énormément contribué à l’ascension de la firme japonaise Nintendo.

Loin des univers magiques et un peu enfantins de Nintendo, Metroid fait pourtant partie des franchises incontournables qui ont fait la renommée de la firme japonaise. C’est en 1986 qu’apparaît le premier épisode de Metroid, un jeu de plateforme d’un nouveau genre. Mêlant aventure et science-fiction, vous y incarnez une chasseuse de primes nommée Samus Aran. L’histoire du jeu se déroule dans un univers au bord de la crise, où se confrontent les Chozos et les Pirates de l’espace. Ces derniers se sont emparés d’une espèce vivante très dangereuse, les Metroids. Armés de ces créatures agressives, les Pirates de l’espace comptent bien déclarer une guerre sans merci. La fédération galactique, qui ne parvient plus à gérer la situation, fait appel à vous. Vous voilà donc en chemin, vêtu de votre Power Suit, vers la planète Zebes, là où se trouvent le QG des Pirates et surtout les redoutables Mother Brain, Ridley et Kraid. Seul et sans carte pour se repérer, le joueur doit errer dans un monde sombre, peuplé de créatures qui ne lui voudront pas du bien…

 

 

 

Le jeu propose une réalisation et un design très séduisants pour l’époque, ainsi qu’une bande-son fabuleuse de Hirokazu Tanaka qui renforce l’ambiance très absorbante du jeu. Fort d’un gameplay riche et unique, qui inspire aujourd’hui de nombreux jeux vidéo, nous démarrons celui-ci avec un équipement très primaire. C’est durant l’aventure qu’il faudra trouver de quoi améliorer cet équipement, afin de surmonter des obstacles très complexes. C’est la naissance d’un genre à part entière, repris notamment par Konami, pour sa série de jeux Castlevania. Le scénario du jeu n’est pas linéaire, ce qui permet au joueur d’être libre de visiter son environnement selon sa volonté et son instinct. En revanche, il sera parfois contraint d’effectuer des allers-retours entre les différentes zones. La contre-visite lui ouvre alors de nouvelles perspectives puisque le joueur pourra cette fois ouvrir un accès qui lui était auparavant interdit, ou franchir un fossé qui était inatteignable. Ce système de revisite exploitant différentes opportunités, connu sous le nom de Metroidvania est désormais très populaire et repris dans bon nombre de jeux récents, tels que The Aquatic Adventure of the Last Human. Si le jeu est doté de niveaux de difficulté tellement coriaces que l’on pourrait rapidement se décourager, toute une génération de joueurs s’est tout de même laissé séduire par Metroid, jeu unique en son genre.Fait étonnant : ce n’est pas au Japon, mais aux États-Unis que le jeu connaît le plus de succès.

C’est d’ailleurs grâce au pays de l’oncle Sam qu’une suite a été décidée : c’est en 1992 que sort Metroid II : Return of Samus. Cette fois ce n’est plus depuis la console de votre salon que vous devrez combattre les méchantes bébêtes, mais sur votre Game Boy. Tous les éléments qui ont fait du premier opus une grande réussite sont présents dans ce second volet, en comportant cependant pas mal de nouveautés. Ce second opus fait directement suite au premier, puisqu’à peine revenue de Zebes, Samus est aussitôt envoyée sur la planète SR-388 sur laquelle les Metroids ont été découverts afin d’y faire un grand nettoyage. En plus de ces créatures, cinq autres espèces vous attendent au tournant : les Alphas, Gamma, Zêta, Omega ainsi que la mère de tous, la Queen Metroid face à laquelle vous devrez livrer un combat éprouvant. L’équipement de Samus a également été amélioré par de nouvelles armes et de nouvelles possibilités comme le Spazer ou le Space Jump. Du point de vue technique, les détails du jeu sont améliorés et donc plus lisibles ; et l’écran monochrome confère une ambiance toujours plus prenante et oppressante.

 

 

Malgré l’accueil très chaleureux de Metroid II, les fans très excités par le phénomène Super Nintendo attendent avec impatience un nouvel opus. Leur souhait est rapidement exaucé, puisqu’en 1994, sort Super Metroid. Cette fois, le Boss Mother Brain est de retour et Samus doit retourner sur Zebes pour la combattre et mettre un terme définitif à la menace qu’elle représente pour la galaxie. Elle y rencontrera également de vieilles connaissances comme Ridley et Kraid. Fort de la puissance de la console 16 bits, ce troisième volet affiche des graphismes plus fins et colorés et propose quelques nouveautés dans un gameplay toujours efficace. Ainsi, apparaissent des items tels que le grappin et le viseur à rayon X, mais surtout une carte qui rendra un grand service aux explorateurs de Zebes.

C’est seulement en 2002, que Samus fait son retour sur la console portable Game Boy Advance avec le quatrième épisode : Metroid Fusion. Suite directe de Super Metroid, il aura fallu huit ans au développeur pour élaborer cet opus très amélioré. Après avoir vaincu Mother Brain pour la seconde fois, Samus revient sur la planète SR-318 pour effectuer une mission de routine. Mais les choses ne se passent pas comme prévu et l’héroïne est contaminée par le virus X. Rapatriée d’urgence, elle devra sa survie au dernier Metroid ayant survécu, puisque assez ironiquement, les Metroids sont “l’antidote” du virus X. Une fois notre chasseuse sauvée, ses déboires sont encore loin d’être terminés. Lorsqu’elle se rend sur une station spatiale en orbite autour de la planète SR-318 afin de récupérer son précieux équipement, elle devra faire face à de nombreuses créatures toutes plus dangereuses les unes que les autres. Encore une fois, les éléments qui ont fait le succès du jeu sont présents et le joueur retrouve les mécaniques du gameplay qui ont rendu célèbre la série de jeux. La nouveauté la plus importante de cet opus réside dans l’apparition de SA-X, qui n’est autre que le double maléfique de Samus Aran. Bien plus puissante que l’originale, elle est capable de vous surprendre et de vous retrouver n’importe où et surtout quand vous vous y attendez le moins. À la manière de la Nemesis (Resident Evil 3), le joueur devra d’abord la fuir, puis l’affronter avec un équipement à la hauteur de sa puissance.

 

 

En 2004, à peine un peu plus d’un an après la sortie de Metroid Fusion, la firme Nintendo sort Metroid : Zero Mission, toujours sur Game Boy Advance. Il s’agit d’un remake du tout premier opus sorti sur la Nintendo NES en 1986, auquel s’ajoutent des nouveautés très attrayantes. Ainsi, le level design a été revu, tout comme le scénario et la mise en scène. Cette aventure originelle de Samus est donc vécue par le joueur à nouveau comme une première expérience de combat et non pas comme une mission additionnelle. Grâce à une réalisation entièrement retravaillée, les joueurs qui n’ont pas connu le premier épisode pourront se plonger avec plaisir dans la genèse de la saga, sans avoir affaire à des graphismes vieillots.

Mais avant le remake du premier Metroid sur la Game Boy Advance, la saga a connu un tournant décisif en 2003, avec l’épisode inédit Metroid Prime. Développé en 3D et en vue à la première personne, ce sont les Américains de Retro Studios qui développent ce volet. Metroid Prime marque son appartenance à la famille Nintendo en parvenant avec brio à passer dans la troisième dimension. C’est désormais la voie du FPS (First Person Shooter) qui est choisie, bien que les créateurs préfèrent le terme de FPA
(First Person Adventure, correspondant mieux à l’esprit du jeu). Tout y est : une atmosphère de science-fiction oppressante au possible (et inspirée des films Alien), un monde vaste et labyrinthique, suivi d’un bon nombre de nouveautés, tels qu’un gameplay offrant un cocktail de shoot, plates-formes et exploration libre. Ce passage à la 3D a permis de renouveler les sensations connues jusqu’alors, tout en améliorant l’immersion, le joueur étant directement placé sous le casque de la belle héroïne.

 

 

Cette révolution voit à peine le jour, qu’un autre volet en 3D sort en 2004. Metroid Prime 2 Echoes se démarque de ses prédécesseurs, puisqu’il fait transiter le joueur dans deux dimensions parallèles : un côté clair, inspiré de l’univers classique, et un côté obscur, où l’atmosphère pernicieuse contraint l’héroïne à passer par des zones, certes protectrices, mais qui donnent également plus de vigueur à ses ennemis. Le gameplay est sensiblement semblable au premier volet de la série Prime, sauf peut-être en ce qui concerne la difficulté des énigmes interdimensionnelles qui promettent de longues heures de migraines.

Enfin, la nouvelle console Wii de Nintendo fait son apparition en 2006 et accueille un an plus tard le troisième opus de la trilogie Prime : Metroid Prime 3 Corruption. Évidemment, le renouveau réside dans le mode de contrôle, puisque la visée passe désormais par la télécommande Wii. Ce gameplay, devenu plus intuitif et plus souple est un tel succès, que la firme décide d’adapter les deux premiers volets sur cette dernière console. Vendue à l’unité au Japon, la trilogie est commercialisée par pack en Occident. Cette décision fait des émules, puisqu’elle oblige les fans de la saga à se racheter des opus qu’ils possèdent déjà. Malgré tout, il faut admettre que ces nouvelles conditions de jeu ne
pouvaient que motiver les plus fervents admirateurs qui ont désormais la possibilité de se (re)plonger pleinement dans ces aventures passionnantes.

 

Auparavant, la saga Metroid Prime s’est offert une double apparition sur la Nintendo DS avec Metroid Prime Pinball et Metroid Prime Hunters. Le premier est un jeu de flipper, inspiré de l’univers de Metroid. On y retrouve de nombreux clins d’œil à la série et la progression par le biais de différentes tables. Les missions proposées rappellent l’aspect aventure du jeu original. Le second avait fait forte impression en proposant la série Prime sur console portable tout en y intégrant un mode multijoueur en ligne. Les développeurs sont brillamment parvenus à adapter la maniabilité du type FPS à l’écran tactile, offrant ainsi un système de visée simple et précis.

Enfin en 2010, le dernier opus de Metroid, Metroid : Other M sort également sur Wii. La Team Ninja (tecmo) prend le relais et revient à la vue à la troisième personne. L’action se situe entre Super Metroid et Metroid Fusion et relate les difficultés rencontrées par Samus Aran dans sa mission de contrer la production clandestine d’armes biologiques ; sa traditionnelle rencontre mouvementée avec Riddley et bien d’autres aventures intergalactiques captivantes. Dans cet opus, la chasseuse de primes est dotée de nouvelles compétences et gadgets qui lui rendront bien souvent service. Cependant, si cette fois Samus est entièrement équipée dès le début du jeu, l’héroïne doit avoir l’accord de son chef de mission – Adam Malkovich – pour pouvoir utiliser ses nouveaux joujoux. Cela dit, d’autres power-ups requièrent toujours d’être trouvés en toute liberté au cours de la progression du jeu. En termes de gameplay, la mécanique de jeu a été quelque peu reprise : désormais, la jolie chasseuse peut esquiver, donner un coup de grâce ou se servir de l’attaque rodéo (proche de l’attaque coup de grâce). Pour cet épisode, les développeurs se sont appuyés sur une approche plus scénarisée, comme le proposait Metroid Fusion, dont la linéarité était compensée par un scénario plus dense et une réelle intrigue.

 

Sachez cependant que ce dernier volet Metroid M, ne sonne pas la fin de la carrière de Samus. En effet, un tout nouveau titre Metroid Prime : Federation Force est prévu pour 2016, sur la console Nintendo 3DS. Il s’agit à nouveau d’un opus de type FPS dans lequel le joueur incarne cette fois un Marine de la Fédération Galactique. Le jeu vous proposera alors un mode multijoueur compétitif, intitulé Blast Ball qui s’apparente à un sport futuriste proche du football, dans lequel deux équipes de trois joueurs pourront s’affronter pour marquer le plus de points possible. Ce dernier auparavant très attendu, est aujourd’hui extrêmement critiqué par les fans, en raison de son graphisme considéré comme pauvre, et la faible ressemblance qu’il partage avec ses prédécesseurs. Une pétition a même été créée sur le site change.org pour annuler la sortie du jeu…

 

La vie de Samus Aran n’est pas de tout repos ! Celle des développeurs non plus puisqu’ils ont dû rivaliser d’innovations pour toujours perfectionner cette franchise légendaire. De l’amélioration du graphisme au remaniement du gameplay, chaque opus de Metroid semble offrir une expérience de jeu toujours plus unique et intuitive. Malgré une “petite” déception des fans au sujet de Metroid Prime : Federation Force, cette saga n’a pas fini de nous faire voyager dans les tréfonds de la galaxie. Selon vous, quel est le meilleur opus de la série Metroid ?

 

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