Lorsque vous débattez avec un anti-vaccin ou un climatosceptique, les deux méthodes les plus indiquées pour réfuter ses affirmations consistent à mettre en avant ses erreurs factuelles, ou les procédés rhétoriques douteux qu’il emploie.

Deux méthodes qui ont fait leurs preuves

Publiée dans la revue scientifique Nature Human Behaviour, cette étude menée par deux chercheurs de l’université d’Erfurt (Allemagne) s’est intéressée aux méthodes à privilégier lorsque vous êtes face à une personne qui s’oppose à la science. Appelées « réfutation des sujets » et « réfutation technique », celles-ci permettraient également de réduire efficacement l’influence que ces individus peuvent avoir sur des personnes « plus susceptibles d’adhérer aux croyances anti-science ».

La « réfutation des sujets » représente la méthode la plus classique. Elle va consister à démontrer pourquoi une affirmation est fausse en démontant point par point les arguments avancés avec des faits avérés et vérifiables. Souvent employée pour débusquer les fake news, la seconde consiste surtout à analyser en détail le discours d’un climatosceptique ou d’un anti-vaccin afin d’identifier le moment où celui-ci est passé du fait avéré à l’opinion, procédé rhétorique régulièrement employé par les personnes qui rejettent la science.

Un risque minime que la situation s’envenime

La « réfutation technique » revient à identifier le moment où votre interlocuteur a fait un amalgame, en associant deux faits n’ayant aucun rapport de cause à effet au sein d’une même phrase afin de donner l’illusion qu’ils sont intimement liés. En se basant sur les résultats des six expériences en ligne auxquelles ont participé 1 773 sujets, le risque que le ton monte et que la situation s’envenime lorsque les faits que la personne avance sont démontés, serait en réalité tout à fait minime.

Appelé « effet boomerang », celui-ci est évoqué depuis plusieurs années par les chercheurs comme une conséquence inévitable du fait de démontrer à quelqu’un qu’il a tort, se traduisant par une réaction hostile de sa part. Les auteurs de l’étude ajoutent par ailleurs que la « réfutation technique » présenterait un autre avantage majeur. Les anti-science ayant tendance à employer toujours les mêmes procédés rhétoriques, et ce quelle que soit la discipline évoquée, utiliser cette technique permettrait également de les démasquer plus facilement.

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5 Commentaires
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Cogito ergo sum
Cogito ergo sum
4 années

Essayez donc de réfuter les délires d’un croyant fondamentaliste ou intégriste et vous verrez bien si la discussion ne s’envenime pas très vite !

Galileo Galilei
Galileo Galilei
4 années

Les « climato-sceptiques » s’opposeraient à la science ? Mouahahaha mais ce sont les « climato-alarmistes » qui s’opposent à la science.
Pour rappel la science se base sûr des faits, les « climato-alarmistes » se basent sur des peurs et rien d’autres