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Comment le Soleil a-t-il survécu à une supernova proche ?

Sa monstrueuse onde de choc aurait normalement dû l’anéantir

Soleil Supernova
— Antrakt2 / Shutterstock.com

L’analyse de la composition de roches spatiales anciennes suggère la survenue d’une supernova proche qui aurait dû anéantir le Système solaire naissant. Ce qui ne s’est manifestement pas produit.

Survie stellaire

Véritables capsules temporelles, les météorites peuvent nous en apprendre beaucoup sur le passé de la Terre, du Soleil et même de lointaines exoplanètes. L’une des découvertes les plus fascinantes réalisées dans ce domaine se résume à la récente mise en évidence de concentrations élevées d’aluminium 26, constituant les probables vestiges de l’explosion d’une étoile massive dans notre voisinage galactique il y a des milliards d’années.

Si une supernova capable de générer une telle quantité d’isotopes radioactifs aurait également dû provoquer une onde de choc suffisamment puissante pour annihiler le Système solaire, les chercheurs de l’Observatoire astronomique national du Japon pensent savoir comment notre astre a échappé à cette fin cataclysmique.

Sa survie serait intimement liée au processus de formation stellaire. Lorsque des régions de nuages moléculaires gigantesques deviennent suffisamment denses, elles ont tendance à s’étirer et à former de gigantesques filaments, au sein desquels se forment des étoiles relativement petites comme le Soleil. Les astres plus massifs, à risque de supernova, ont quant à eux tendance à naître à la jonction de plusieurs de ces structures.

Vue d’artiste de l’onde de choc d’une supernova percutant le filament de nuage moléculaire abritant le Soleil — © NAOJ

Selon les chercheurs, dont les travaux ont été publiés dans la revue Astrophysical Journal Letters, lors de l’explosion d’une étoile massive proche, le Système solaire en formation aurait été protégé par le filament l’ayant vu naître, formant autour de lui un épais cocon.

Une enveloppe protectrice mais perméable

Cette enveloppe protectrice n’aurait toutefois pas empêché le passage des isotopes radiactifs générés par la supernova, qui auraient été progressivement absorbés par le Système solaire et finalement incorporés aux météorites étudiées.

Des simulations complémentaires ont également indiqué que notre astre n’aurait jamais pu voir le jour si l’onde de choc de la supernova avait persisté pendant environ 300 000 ans.

D’après l’équipe, le modèle décrit pourrait potentiellement être observé dans d’autres régions de l’Univers formant actuellement de nouvelles étoiles.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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