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Hubble révèle la météo apocalyptique de l’hostile planète Tylos

Pas vraiment l’endroit où vous aimeriez passer vos vacances

Vue d’artiste de WASP-121 b, ou Tylos, dont l’atmosphère est barrée par un énorme ouragan (en jaune) — © NASA / ESA / Q. Changeat et al., M. Zamani (ESA / Hubble)

Grâce au télescope spatial Hubble, des astronomes ont obtenu un aperçu sans précédent de l’évolution des conditions météorologiques de la brûlante Tylos, marquant une avancée importante dans l’étude des mondes lointains.

L’infernale WASP-121 b

Si les astronomes consacrent une grande partie de leur temps à l’étude d’exoplanètes potentiellement habitables, l’observation des mondes les moins hospitaliers tels que WASP-121 b (ou Tylos) peut également s’avérer précieuse. Située à environ 850 années-lumière de la Terre, cette géante gazeuse de la taille de Jupiter réalise un tour complet de son étoile en 31 heures seulement.

Dans le cadre de travaux publiés dans l’Astrophysical Journal, Quentin Changeat et ses collègues ont utilisé les données de Hubble collectées en 2016, 2018 et 2019 pour étudier son climat.

Tylos est en rotation synchrone, ce qui signifie qu’elle présente toujours la même face à son étoile, se révélant par conséquent brûlante, quand la seconde, glaciale, reste plongée dans l’obscurité. En raison de ce différentiel marqué de température, son atmosphère se révèle incroyablement turbulente, avec des ouragans constants capables de balayer la moitié de la planète avant de se disloquer.

Pouvant atteindre une température de 1 877 °C, ces formations monstrueuses ne sont pas constituées de vapeur d’eau mais de fer, qui retombe ensuite sous forme de pluie sur la face nocturne de WASP-121 b.

Des découvertes précieuses

Avec de telles conditions, Tylos ne constitue définitivement pas une candidate pour la recherche de vie extraterrestre, mais l’approche utilisée pour l’étudier promet de faciliter la caractérisation des conditions météorologiques des exoplanètes et, par extension, l’identification de mondes habitables.

« L’ensemble des données rassemblées représente un temps d’observation considérable pour une seule planète et constitue actuellement le seul ensemble cohérent d’observations répétées de ce type », souligne Changeat.

« Elles ont été utilisées pour déduire la chimie, la température et la structure de l’atmosphère de WASP-121 b à différents moments. Ce qui nous a permis d’obtenir une image remarquable de l’évolution de la planète au fil du temps. »

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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