Après quatre mois éprouvants marqués par la réception de données inexploitables, l’Agence spatiale américaine a enfin reçu de sa vénérable sonde Voyager 1 un signal déchiffrable.
De longs mois de « charabia »
Engin le plus éloigné de notre planète, lancé il y a près d’un demi-siècle, la sonde Voyager 1 connait d’importants problèmes depuis novembre 2023. Bien qu’elle ait continué à envoyer un signal radio régulier vers la Terre, celui-ci ne contenait jusqu’à récemment aucune donnée utilisable.
Courant février, la NASA avait estimé que son sous-système de données de vol (FDS), qui rassemble les données scientifiques et techniques avant qu’elles ne soient envoyées à la Terre par l’unité de modulation télémétrique, était très probablement en cause.
Voyager 1 se trouve actuellement dans l’espace interstellaire, à plus de 24 milliards de kilomètres de la Terre, ce qui implique que tout signal radio envoyé depuis notre planète mette plus de 22,5 heures pour atteindre la sonde, et qu’un délai équivalent soit nécessaire pour que les installations captent sa réponse.
An update on my twin #Voyager1: The team recently sent a « poke » to prompt V1’s flight data system (FDS) and received a signal that differed from past attempts. A DSN engineer helped decode this signal, which may contain clues to the source of the issue: https://t.co/tDWLtmu6D2 pic.twitter.com/fwL59We1nf
— NASA Voyager (@NASAVoyager) March 13, 2024
Enfin de nouvelles données exploitables
Le 1er mars dernier, la NASA a envoyé une commande au FDS de la sonde, afin de l’inciter à utiliser des séquences différentes dans son logiciel, ce qui reviendrait à contourner toutes les données susceptibles d’être corrompues. Deux jours plus tard, l’Agence a détecté un signal différant du flux de données illisible capté jusqu’alors.
Le 10 mars, ses ingénieurs ont annoncé qu’il s’agissait d’une lecture de l’ensemble de la mémoire du FDS, comprenant l’historique des instructions envoyées au FDS, les valeurs modifiables de son code ainsi que les données scientifiques ou techniques téléchargeables.
La prochaine étape va consister à comparer cet « instantané » à celui reçu avant que la sonde spatiale ne tombe en panne, dans l’optique d’identifier des divergences dans le code et les variables à même de révéler la source du problème actuel. Ce qui devrait prendre un certain temps.
Par Yann Contegat, le
Source: Live Science
Étiquettes: sonde spatiale, espace interstellaire, voyager 1
Catégories: Espace, Actualités
Inutile de venir me chercher pour cela, je suis à la retraite depuis 22 ans !
moi je veux bien y aller mais je ne suis en congé qu’au moi d’août.
J’étais à deux doigts d’aller résoudre le problème, malheureusement je suis déjà en pyjama.