Des chercheurs de l’Institut coréen des sciences et technologies et de l’université Myongji de Séoul ont mis au point une membrane avancée, peu coûteuse et facile à fabriquer, capable de rendre les eaux usées, souterraines et l’eau de mer potables tout en générant de l’électricité.
Membrane 2 en 1
Présenté dans la revue Advanced Materials, le dispositif se compose de deux couches : un polymère conducteur placé au-dessus d’un filtre poreux. Lorsque l’eau impropre à la consommation est versée sur la membrane, elle se déplace latéralement à travers celle-ci, créant un flux croisé d’ions qui peut être récolté sous forme de courant électrique à l’aide d’électrodes situées à chacune de ses extrémités.
L’équipe affirme qu’elle peut éliminer plus de 95 % des contaminants dont la taille est inférieure à un cent millionième de mètre, y compris les particules chimiques que l’on trouve aujourd’hui en quantités inquiétantes dans l’eau de pluie, de l’Antarctique au plateau tibétain.
L’approche semble fonctionner indépendamment de l’acidité de la source d’eau, avec de bons résultats obtenus sur une plage de pH allant de 1 à 10.
Présentant « des performances de génération d’énergie élevées », le minuscule prototype de laboratoire testé a affiché un niveau de puissance maximal de 16,44 microwatts et généré un maximum de 15,16 millijoules d’énergie. Avec seulement 10 microlitres d’eau, le dispositif a pu produire de l’électricité en continu pendant plus de trois heures.
Un dispositif peu coûteux à produire
L’équipe coréenne, qui travaille actuellement à la mise à l’échelle de la membrane, a indiqué qu’elle présentait l’avantage de pouvoir être fabriquée grâce à un processus d’impression simple, impliquant un temps de traitement réduit et de faibles coûts, le tout sans limite de taille.
D’après Ji-Soo Sang, auteur principal de l’étude, ce matériau de nouvelle génération, à même de contribuer à résoudre le problème mondial de pénurie d’eau douce tout en générant de l’énergie verte, pourrait également être utilisé dans les installations de gestion de la qualité de l’eau ainsi que les système d’alimentation d’urgence.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
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