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Cette pilule pionnière reprogramme les cellules adipeuses pour brûler les calories sans effort

Contrairement aux traitements actuels, elle n’impacte pas l’appétit des patients et n’entraîne pas une perte de masse musculaire

— Oleksiy Mark / Shutterstock.com

Premier médicament entièrement développé en Uruguay, un nouveau composé amaigrissant au mode d’action unique a offert de premiers résultats cliniques particulièrement prometteurs, avec des implications potentielles majeures pour le traitement du diabète et de l’obésité.

La molécule SANA

Baptisée SANA, la nouvelle molécule est le fruit de la collaboration de chercheurs des universités Pasteur de Montevideo et UDELAR. Après avoir été testée avec succès sur des rongeurs, elle a été administrée à 44 patients qui, à l’issue de la période étudiée, présentaient tous une réduction de leur indice de masse corporelle (IMC) et de leur glycémie à jeun.

Selon l’équipe, ces travaux constituent l’aboutissement de plus d’une décennie de recherches. Au coeur de cette percée : le nitroalcène, dérivé du salicylate (composé actif de l’aspirine).

Contrairement aux populaires agonistes des récepteurs GLP-1 (comme le sémaglutide), qui entraînent une réduction générale de l’appétit et sont associés à une perte de masse grasse et musculaire, SANA agit en « réchauffant » uniquement les cellules adipeuses. Cette forme de thermogenèse va permettre d’augmenter significativement le nombre de calories brûlées au repos.

Évaluant la sécurité du composé, cet essai clinique de phase 1 a montré qu’il était bien toléré par l’ensemble de la cohorte. Chez les participants ayant reçu la dose maximale, une réduction moyenne du poids corporel de l’ordre de 3 % par rapport au groupe témoin a été rapportée après deux semaines de traitement, et aucune perte de masse musculaire observée.

— Juan Gaertner / Shutterstock.com

Une nouvelle voie thérapeutique

« Il s’agit d’une toute nouvelle voie thérapeutique pour l’obésité et les troubles métaboliques, qui augmente la capacité de l’organisme à brûler des calories sans affecter l’appétit », résume Carlos Escande, co-auteur de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Metabolism.

Devant démarrer dans quelques mois, la seconde phase de l’essai, qui évaluera son efficacité, inclura davantage de participants, parmi lesquels des diabétiques de type 2. L’observation d’effets similaires ouvrira la voie à une utilisation clinique à grande échelle de la molécule.

Il y a quelques mois, des chercheurs avaient identifié 14 gènes facilitant la perte de poids.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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