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Les Mayas emportaient les ossements de leurs ancêtres lorsqu’ils déménageaient, selon une étude

« Le défunt aurait été enterré avec ces reliques afin de les relier au foyer qu’il avait fondé »

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Image d’illustration — Udom Pitpiboon / Shutterstock.com

L’analyse approfondie d’ossements vieux de 2 000 ans mis au jour au Belize suggère que les membres de cet ancien peuple préhispanique transportaient avec eux les restes de leurs proches lorsqu’ils s’établissaient dans une nouvelle région.

Un sépulture intrigante

Datée de la période préclassique tardive (-300 à 250 de notre ère), la sépulture avait été découverte près d’une demeure de roturiers de l’ancienne cité maya de Dos Hombres. Outre un squelette fragmenté, elle s’était avérée renfermer les dents de deux autres individus.

Si la présence de coquilles de fruits de mer suggérait le potentiel sacrifice de ces derniers pour honorer un membre éminent de cette communauté, Angelina Locker et ses collègues sont parvenus à une conclusion bien différente.

Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans le Journal of Anthropological Archaeology, l’absence de lésions habituellement associées à ce type de rite (qui était largement réservé aux élites) et les datations réalisées indiquent qu’il s’agissait plus probablement des ossements d’ancêtres du défunt.

Comme l’explique la chercheuse, les Mayas pensaient que l’âme humaine se composait à la fois de parties matérielles visibles et d’éléments intangibles. « Le souffle de l’âme, appelé ‘Ik, était lié à la bouche, plus précisément aux dents », détaille-t-elle.

—Tetris Awakening / Shutterstock.com

Des concentrations isotopiques révélatrices

En examinant leurs concentrations isotopiques, révélatrices du régime alimentaire suivi et de la provenance des aliments consommés, l’équipe a déterminé que l’individu principal avait vécu durablement sur place, quand les restes des deux autres provenaient de régions nettement plus éloignées.

« Il s’agissait de non-locaux, que nous considérons comme des ancêtres émergents », écrivent les chercheurs. « Le défunt aurait été enterré avec ces reliques afin de les relier au foyer qu’il avait fondé. »

L’an passé, des analyses ADN avaient révélé de nouveaux secrets des sacrifices mayas.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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