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Le supermatériau de demain ? Des chercheurs créent un bioplastique aux propriétés stupéfiantes

Il pourrait être utilisé dans la construction, l’isolation, la production d’emballages et de textiles, l’électronique verte et le stockage d’énergie

Plastique Resistant
— nevodka / Shutterstock.com

La pollution plastique constitue aujourd’hui une menace environnementale majeure. Des scientifiques américains ont dévoilé une alternative prometteuse aux matériaux dérivés du pétrole dont nos sociétés sont devenues si dépendantes.

Cellulose bactérienne

Ce nouveau matériau biodégradable et biocompatible implique des cultures de bactéries productrices de cellulose. Les fibres tissées par ces minuscules organismes étant normalement arrangées de façon aléatoire, Muhammad Rahman et ses collègues de l’université Rice les ont placés dans un bioréacteur, dont la rotation a permis d’influencer précisément leur agencement.

Grâce à cette approche, l’équipe a pu produire des feuilles flexibles et transparentes affichant une résistance à la traction de 436 mégapascals, comparable à celle d’un acier à faible teneur en carbone.

L’ajout de nanofeuilles de nitrure de bore hexagonal à la solution nutritive dispensée aux bactéries a permis de multiplier par trois la vitesse à laquelle le matériau dissipait la chaleur et également d’améliorer sa résistance à la traction, portée à 553 mégapascals.

« En intégrant divers additifs à l’échelle nanométrique, nous pouvons facilement personnaliser les propriétés du matériau », précisent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Communications.

Un vaste éventail d’applications

Selon Rahman, de tels résultats illustrent le potentiel énorme de la cellulose bactérienne, matériau écologique, abondant et bon marché à même de rivaliser avec certains métaux, verres et plastiques.

« Ce processus évolutif en une seule étape permet d’obtenir des feuilles de cellulose bactérienne alignées, solides et multifonctionnelles, qui pourraient trouver des applications dans des domaines tels que la construction, l’isolation, la production d’emballages et de textiles, l’électronique verte et le stockage d’énergie », résume le chercheur.

Plus tôt cette année, une équipe australienne avait développé un matériau végétal imperméable se dégradant rapidement dans l’océan.

Par Yann Contegat, le

Source: Science Alert

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