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Des scientifiques fabriquent enfin du « goldene », un matériau potentiellement révolutionnaire

Il pourrait notamment être utilisé pour convertir le CO2 en produits utiles, ou servir de catalyseur pour la production d’hydrogène

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— atk work / Shutterstock.com

Des chercheurs suédois sont finalement parvenus à produire en laboratoire un matériau aux propriétés potentiellement révolutionnaires : le « goldene ».

Après le graphène, le « goldene »

À la fois incroyablement solide, fin, flexible, léger et également excellent conducteur de chaleur et d’électricité, le graphène est considéré comme un véritable matériau miracle, aux applications potentielles nombreuses. Après des années de recherche, une équipe de l’université de Linköping est finalement parvenue à créer son pendant à base d’or : le goldene.

À l’instar du premier cité, il s’agit d’une feuille d’un atome d’épaisseur seulement, présentant des propriétés différentes de sa forme tridimensionnelle brute.

L’or ayant tendance à s’agglutiner, pour réaliser cette prouesse, les chercheurs sont partis d’un matériau dans lequel ce métal précieux était incrusté entre des couches de titane et de carbone. S’inspirant d’une technique de forge japonaise pour l’extraire de ce « sandwich », ceux-ci ont utilisé un produit chimique connu sous le nom de « réactif de Murakami ».

Exposé à de faibles doses pendant deux mois, cette enveloppe s’est progressivement dissoute, laissant derrière elle la fameuse feuille d’or ultra fine tant recherchée, stabilisée à l’aide d’un agent tensioactif.

D’importantes implications

Le « goldene » présente la particularité de posséder deux liaisons libres, impliquant qu’il puisse être utilisé pour convertir efficacement le dioxyde de carbone (CO2) en produits utiles, ou servir de catalyseur pour la production d’hydrogène.

Ses propriétés semi-conductrices (quand l’or sous sa forme classique se révèle être un excellent conducteur) ouvrent également la voie à de nouvelles utilisations de ce matériau précieux dans des technologies où les métaux traditionnels ne sont pas envisageables.

L’équipe suédoise, dont les travaux sont publiés dans la revue Nature Synthesis, prévoit de continuer à étudier ses propriétés, ses applications potentielles ainsi que la possibilité d’aplatir d’autres métaux précieux de la même manière.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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