De plus en plus majeure, la pollution mondiale engendrée par le plastique est un fléau pour la planète. Polluant nos cours d’eau et les océans, ils mettent parfois des millions d’années à se désintégrer dans la nature. Une entreprise canadienne, JD Composites, a essayé de mettre sa pierre à l’édifice en proposant une solution alternative pour les traiter. Les mettre au service de l’homme, en construisant des logements totalement écologiques.

Faire d’un problème une solution ?

En 2019, le plastique tue énormément. Chaque année, 1,5 million d’animaux meurent à cause du plastique. 89 milliards de bouteilles d’eau en plastique sont vendues tous les ans dans le monde, auxquelles on peut ajouter 1 milliard de pailles, non recyclables, qui sont jetées quotidiennement. Que ce soit pour l’Homme, l’environnement, la biodiversité ou les animaux, le plastique est un problème majeur auquel l’humain doit s’attarder le plus vite possible.

David Saulnier et Joël German sont deux entrepreneurs. Ils ont réfléchi à comment utiliser de telles masses de déchets, et notamment les bouteilles en plastique, que l’on retrouve facilement à l’abandon. En rassemblant 612 000 bouteilles en plastique près de la rivière Meteghan en Nouvelle-Écosse, ils se sont constitué un stock de matières premières. À partir de ce dernier, ils ont pu construire une maison.

Pour le moment, le coût est estimé à environ 350 000 €. C’est à peu près ce qu’il en coûte pour concevoir des maisons traditionnelles au même emplacement, c’est-à-dire sur le littoral. Nul doute qu’avec plus d’exemples de constructions, le prix diminuera et sera encore plus abordable.

Une habitation qui présente de nombreux avantages

Comme nous venons de le souligner, cette maison se trouve sur le littoral. À l’heure où la hausse du niveau de la mer promet de noyer plusieurs villes et des kilomètres de côtes, une maison en plastique constitue une alternative intéressante. En effet, elle est capable de résister aux rafales et aux tempêtes. D’après les auteurs de cette superbe conception, elle est capable d’encaisser des vents de 300 km/h. Pour information, c’est l’équivalent d’un ouragan de catégorie 5.

La conception a été un véritable travail d’orfèvre. Tout d’abord, l’entreprise a dû rassembler au même endroit les 612 000 bouteilles en plastique, qui ont ensuite été déchiquetées et fondues. Puis du gaz y a été injecté afin d’obtenir un matériau résistant et pouvant servir à la construction d’une habitation. Mais ce n’est pas tout, puisqu’il est expliqué qu’un tel matériau nous offre une bonne isolation, à la fois thermique et phonique. Enfin, puisqu’il s’agit à la base de plastique, les murs résistent parfaitement à la moisissure et à l’humidité. Pour une maison au bord de l’eau, ce sont des caractéristiques plus qu’intéressantes.

David Saulnier estime qu’avec les facultés isolantes du plastique, les futurs propriétaires de cette maison pourront faire d’importantes économies. En revanche, la caractéristique la plus intéressante est certainement la durée de sa construction. Si on exclut le processus de transformation des bouteilles en plastique, l’assemblage des panneaux qui en découlent ne prend que quelques jours ! Pour les intéressés, la maison est actuellement en vente !

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