Si Le Magicien d’Oz est populaire en Europe, ce n’est rien en comparaison du monument qu’il représente dans la culture américaine. D’abord publié en 1900, le livre de L. Frank Baum devient un chef-d’oeuvre du cinéma en 1939 et marquera toutes les générations à venir. Aujourd’hui considéré comme le film le plus vu de l’Histoire, Le Magicien d’Oz continue d’influencer les artistes d’aujourd’hui. Lumière sur un film capital de la culture américaine.
Dorothy Gale vit dans le Kansas, dans la ferme de son oncle et de sa tante. Lorsqu’un voisin vient en affirmant qu’il faut mettre à mort son chien parce qu’il a mordu la jambe de sa femme, Dorothy emporte Toto loin de chez elle. Une tempête se déclenche et une tornade la transporte au monde magique d’Oz, où tout est étrange, mais aussi une source d’émerveillement. Afin de retrouver le chemin du retour jusqu’à chez elle, elle parcourt ce pays mystérieux et y rencontre une série de personnages devenus incontournables dans la culture américaine.
L’histoire de Dorothy fut écrite pour avant tout résonner avec les enfants, mais chaque adulte se plongeant dans l’histoire retourne de toute façon en enfance. Durant tout le récit, les adultes sont impuissants pour faire face aux problèmes que la vie dresse devant eux. Que ce soit dans le monde réel avec la famille de Dorothy qui ne parvient ni à empêcher la mort du chien ni à sauver la jeune fille de la tornade ou dans le royaume d’Oz où l’on découvre en fait que le grand sorcier que l’on pense pouvoir faire changer les choses est en fait sans pouvoirs.
Tous les personnages sont de toute façon surprenants, surtout lorsque l’on considère l’époque de l’écriture, avec au centre de l’histoire deux personnages féminins forts qui parviennent à faire ce que les autres personnages masculins ne peuvent accomplir. Beaucoup y voient l’envie de représenter ce qui venait de se dérouler lors de la décennie de la Grande Dépression où les dirigeants n’ont pas su prévoir le drame et les pères de famille ne pouvaient plus subsister aux besoins de leurs enfants. Le roman comme le film de Victor Fleming correspondent en beaucoup de points au système de pensée américain.
Tout ce que désire Dorothy, c’est retourner chez elle. Quels que soient les paysages fantastiques et les personnages hauts en couleur qu’elle rencontre, rien ne remplace la maison. Selon elle, si l’on veut trouver sa voie, il n’y a pas besoin d’aller chercher plus loin que chez soi. En somme, d’où l’on vient a une importance capitale et nos racines également. Tous les Américains, si ce n’est les natifs, sont à la base immigrés d’un autre continent et c’est d’ailleurs par cela qu’ils se divisent et se catégorisent encore aujourd’hui. Ne pas oublier ses racines, c’est la première étape pour construire son identité lorsque l’on vit aux États-Unis.
D’un autre côté, c’est avant tout au Kansas que Dorothy veut retourner. Dans une ferme typique de la campagne américaine où sont défendues les vraies valeurs du pays. Des valeurs morales et d’entraide qui font surface à chaque chapitre du livre. Le mal trouve son origine dans une source unique et les hommes peuvent parfois être atteints par ce dernier, mais toutes les créatures sont fondamentalement bonnes. Cette bonté est notre force est c’est ce que l’on trouve lorsque l’on puise au fond de soi-même. Au final, c’est avec un optimisme certain et des thèmes intemporels que Le Magicien d’Oz est devenu si important dans la culture américaine.
Si l’Europe a Alice au pays des merveilles, l’Amérique a Le Magicien d’Oz. Le roman comme le film capturent ce qui représente l’essence des valeurs américaines tout en mettant en avant des concepts surprenants pour son époque. Un voyage dans un autre monde qui, malgré sa magie et l’aventure qu’il comporte, nous fait comprendre à quel point nos racines et notre foyer sont importants. Qu’est-ce qui fait selon vous la force du Magicien d’Oz en tant qu’histoire ?
Par Florent, le
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