Les lampes UV à LED pourraient potentiellement être utilisées pour décontaminer les surfaces ayant été en contact avec le nouveau coronavirus, selon cette nouvelle étude menée par des chercheurs de l’université de Californie.

La lumière ultraviolette comme moyen de désinfection

Bien que la lumière ultraviolette soit déjà employée à des fins de désinfection, son utilisation à très grande échelle parait aujourd’hui difficilement envisageable en raison de coûts de production élevés. Mais ces travaux menés par des chercheurs de l’université de Californie et récemment publiés dans la revue ACS Photonics s’avèrent particulièrement prometteurs.

« À l’heure actuelle, ses principales applications se résument à la désinfection des équipements de protection individuelle, des surfaces, des sols, ainsi que des systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation », explique Christian Zollner, auteur principal de l’étude.

Il existe trois types différents de rayonnements ultra-violets, pouvant être émis par le Soleil ou de façon artificielle : les UV-A, B et C. Et c’est précisément ces derniers, s’avérant très énergétiques, qui sont les plus adaptés pour purifier l’air et l’eau ou désinfecter les surfaces.

« La lumière UV-C dans la gamme de longueurs d’onde de 260 à 285 nanomètres, constitue le rayonnement le plus pertinent pour les technologies de désinfection, mais s’avère également nocive pour la peau humaine, de sorte que, pour l’instant, elle est surtout utilisée dans des applications où personne n’est présent au moment de la désinfection », précise Zollner.

« Utiliser les UV-C permettrait d’assainir efficacement les espaces publics, commerciaux et médicaux, sans produits chimiques et à faible coût »

Si les chercheurs admettent que « de nombreuses avancées technologiques seront nécessaires avant que les LED UV n’atteignent leur plein potentiel en termes d’efficacité, de coût, de fiabilité et de durée de vie », le procédé de fabrication qu’ils développent actuellement se révèle des plus prometteurs.

Celui-ci consiste à déposer un film d’alliage semi-conducteur de nitrure d’aluminium et de gallium sur une base en carbure de silicium, permettant d’obtenir, en raison de l’étroite correspondance entre les structures atomiques des matériaux, un matériel de bien meilleure qualité qu’en privilégiant le substrat de saphir, largement utilisé à l’heure actuelle.

« Généralement, plus le substrat et le film sont structurellement similaires, en termes de structure cristalline atomique, plus il est facile d’obtenir un matériel de haute qualité. Et plus la qualité est élevée, plus les performances des LED sont bonnes », avance Zollner. « Sans parler du fait que le carbure de silicium est bien moins cher que le substrat « idéal » en nitrure d’aluminium, ce qui le rend plus facile à produire à grande échelle. »

Alors que les scientifiques du monde entier sont lancés dans une véritable course contre la montre afin de mettre au point des vaccins et des traitements pour le Covid-19, Zollner estime que la désinfection, la décontamination et l’isolement sont aujourd’hui les rares armes dont nous disposons pour enrayer la propagation du virus.

« Utiliser les UV-C permettrait d’assainir efficacement les espaces publics, commerciaux et médicaux, sans produits chimiques et à faible coût », conclut le scientifique.

— wacomka / Shutterstock.com
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chris
chris
3 années

En effet, les sources lumineuses d’UVC, possèdent une très courte longueur d’onde très énergétique, et je suis d’accord pour considérer que c’est une technologie très prometteuse pour éliminer le Covid-19 des surfaces ou dans l’air des locaux. De nombreux appareils diffusant des UVC sont commercialisés depuis longtemps pour la désinfection… Lire la suite »