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Le retour des loups dans le célèbre parc de Yellowstone a eu un impact incroyable

Leur réintroduction a redonné à cet écosystème en perdition sa splendeur d’antan

loup
— PAT CACIOPPO / Shutterstock.com

Même si certains animaux nous semblent trop dangereux pour être utiles, il faut savoir que chaque espèce d’un écosystème a son importance. Cela a été une fois de plus prouvé par la réintroduction de loups dans le parc national de Yellowstone. Cela a remis en ordre l’équilibre de l’écosystème local grâce à ce que l’on appelle une cascade trophique.

Qu’est-il arrivé aux loups de Yellowstone ?

Généralement considéré comme un prédateur indésirable et dangereux, le loup est souvent chassé et exterminé dans de nombreuses régions du monde, et le parc national de Yellowstone et ses alentours dans le Wyoming, aux États-Unis, n’ont pas fait figure d’exception. Il faut savoir que lorsque le parc national de Yellowstone a été créé en 1872, il n’existait pas encore de mesures de protection légales pour sa faune sauvage. Ainsi, les administrateurs, les chasseurs et les touristes étaient essentiellement libres de tuer tout gibier ou prédateur qu’ils rencontraient.

Et même lorsque ces règlementations ont été mises en place plus tard, elles ne s’appliquaient pas aux loups et aux autres prédateurs considérés comme dangereux. Malheureusement, cela ne concernait pas uniquement le parc national de Yellowstone, mais quasiment toute l’aire de répartition des loups aux États-Unis. C’est ainsi que les populations durables de loups ont fini par être éradiquées à Yellowstone et dans 48 autres États américains dans les années 1920. La disparition des loups des écosystèmes n’a pas été sans conséquences. Les autorités locales ont été obligées de constater que la présence de ces animaux était nécessaire pour l’équilibre écologique.

Il a notamment été constaté qu’à partir du moment où les loups et les pumas – qui étaient les principaux prédateurs de la région – avaient disparu, la population d’élans et de wapitis s’est nettement accru. La croissance du nombre de ces mammifères herbivores a été accompagnée d’une hausse considérable du broutage. Cela a gravement affecté la végétation ligneuse du parc, en particulier dans les zones riveraines et a même entraîné une diminution de la diminution des repousses d’arbres. Autrement dit, ces herbivores sont devenus des espèces invasives malsaines pour l’écosystème.

Yellowstone Loups
© Ripple et al., Global Ecology and Conservation, 2025 (CC BY 4.0)

Leur réintroduction a eu des effets en cascade remarquables

Conscient de l’impact de l’absence des loups à Yellowstone, des biologistes et des défenseurs de l’environnement ont finalement lancé des campagnes de préservation des loups gris aux États-Unis dans les années 1950. Ce n’est cependant qu’en 1995 que les loups gris ont officiellement été réintroduits à Yellowstone. L’impact du retour des loups dans le parc national ne s’est pas fait attendre. Il a été constaté que le nombre et les comportements des grands mammifères herbivores ont été modifiés, permettant à la végétation – en particulier aux saules – de rebondir de façon spectaculaire.

Récemment, les chercheurs de l’université d’État de l’Oregon et du Conservation Biology Institute se sont penchés plus précisément sur ce phénomène. Et d’après les résultats de leur étude publiée dans la revue Global Ecology and Conservation, le retour des loups à Yellowstone a provoqué ce que l’on appelle une cascade trophique. Il s’agit d’un phénomène écologique déclenché par l’ajout ou la suppression de la population de certains prédateurs. Une cascade tropique enclenche des changements réciproques dans les populations relatives de prédateurs et de proies à travers une chaîne alimentaire, mais aussi dans l’écosystème dans son ensemble.

En ce qui concerne Yellowstone, le retour des loups n’a pas seulement permis à la végétation environnante de pousser. En fait, cela a ensuite permis à des espèces plus diverses d’oiseaux et d’insectes de prospérer. La repousse des plantes et des arbres a été si puissante qu’elle a même provoqué le déplacement des rivières, l’érosion des berges ayant ralenti. Cela a entraîné moins de méandres et permis aux canaux de s’approfondir et à de petites mares d’apparaître. Dans l’ensemble, cela a fini par modifier la géographie de la zone environnante.

Par ailleurs, les loups mutants de Tchernobyl ont développé un « super-pouvoir » étonnant.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: IFL Science

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