Loup arctique  clone
Image d’illustration — Cecilie Bergan Stuedal / Shutterstock.com

Si le clonage ne fait plus figure de science-fiction depuis quelques années, c’est un procédé qui reste très délicat et qui comporte de nombreuses inconnues. Dans une avancée qui pourrait être pionnière dans ce domaine, une entreprise chinoise affirme avoir réussi le premier clone de loup arctique au monde.

Un louveteau cloné heureux et en parfaite santé

Les loups arctiques (Canis lupus arctos) sont une sous-espèce de loups gris. Comme leur nom l’indique, ils vivent dans la toundra arctique. En raison de son isolement et de l’absence de prédateurs de l’espèce, le loup arctique n’est pas une espèce menacée. Quoi qu’il en soit, dans une première mondiale, des scientifiques chinois ont réussi à cloner un individu de cette espèce. Cet exploit a notamment été réalisé par Sinogene Biotechnology Co., une société basée à Pékin qui a déjà fait ses preuves dans le clonage d’animaux de compagnie.

Le louveteau cloné s’appelle Maya. Il s’agit d’une femelle qui est venue au monde en laboratoire le 10 juin dernier. Ce clone est né d’une mère porteuse, une chienne de la race beagle. Actuellement, le louveteau est donc âgé d’un peu plus de 100 jours, et une vidéo dévoilée par Sinogene a permis de constater qu’il semblait heureux et en bonne santé. Maya a été créée à partir d’ADN prélevé sur un échantillon de peau d’un loup arctique également nommé Maya.

La Maya originale vivait à Harbin Polarland – souvent désigné comme le premier parc d’attractions polaire au monde – jusqu’à son décès en 2021. Le matériel génétique prélevé a ensuite été inséré dans un ovule énucléé. Un beagle a ensuite été choisi comme mère porteuse pour la gestation de l’embryon. Ce procédé est notamment connu sous le nom de clonage thérapeutique ou transfert de noyau de cellules somatiques. Cette méthode est largement utilisée pour le clonage d’animaux domestiques et d’animaux de ferme depuis qu’elle a été utilisée pour la première fois à cet effet en 1996 pour la brebis Dolly.

Un clonage pour participer à la sauvegarde d’espèces en danger

Si Sinogene est plutôt habituée au clonage d’animaux de compagnie, l’entreprise a effectué cette démarche pionnière pour le loup arctique, car elle veut utiliser son expertise pour la conservation d’espèces en danger. « Ce n’est pas seulement l’aboutissement de notre coopération de recherche avec Harbin Polarland, mais aussi notre nouvelle tentative et percée dans la protection et l’élevage d’animaux sauvages et en voie de disparition », a ainsi déclaré Mi Jidong, directeur général de Sinogene, lors d’une conférence de presse rapportée par Global Times.

« Depuis le début du projet en 2020 jusqu’à la naissance en bonne santé du louveteau en juin de cette année, nous avons surmonté de nombreuses difficultés. Avec le recul, cela en vaut la peine », a-t-il ajouté. Ainsi, même si le loup arctique n’est pas une espèce menacée d’extinction, l’intention est louable. Et Sinogene ne compte pas s’arrêter au clonage d’un seul individu. À l’origine, les chercheurs ont créé 137 nouveaux embryons et 85 d’entre eux ont été transférés dans l’utérus de sept beagles différents. Un seul loup en bonne santé est né jusqu’à présent : Maya. Les chercheurs pensent cependant qu’un autre louveteau en bonne santé pourrait voir le jour très prochainement.

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