La Metropolitan Police de Londres vient d’annoncer sa décision de placer des caméras de reconnaissance faciale en direct dans les rues de la ville. Bien évidemment, cette annonce a d’ores et déjà suscité l’indignation des militants pour la protection de la vie privée.

La reconnaissance faciale pour interpeller les criminels

C’est via un communiqué de presse que la Metropolitan Police a officiellement déclaré son intention de commencer à utiliser la technologie de reconnaissance faciale en direct à Londres. Cette mesure a été prise pour aider à identifier les suspects criminels. Les caméras seront placées dans des endroits à forte affluence, comme les centres commerciaux. Selon la police, ces caméras auraient un taux d’efficacité de 70 %.

Par ailleurs, la Met a expliqué que les caméras seront clairement signalées et que des policiers distribueront des brochures sur le scan de reconnaissance faciale pour mieux renseigner le public. Le commissaire adjoint Nick Ephgrave a aussi déclaré que la Met avait le devoir d’utiliser les nouvelles technologies pour assurer la sécurité des personnes.

Il a ajouté que la recherche a montré que le public soutient cette décision et qu’une telle technologie est déjà largement utilisée dans le secteur privé. La technologie utilisée par la Met sera fabriquée par la société japonaise NEC. Ce sera un système autonome qui ne sera lié à aucun autre système d’imagerie, comme la télévision en circuit fermé, la vidéo portée sur le corps ou la reconnaissance automatique de la plaque d’immatriculation.

— Trismegist san / Shutterstock.com

Une décision qui scandalise les défenseurs pour la protection de la vie privée

Si cela pourrait effectivement être efficace, les défenseurs de la vie privée soutiennent le fait que ces outils donnent au gouvernement trop de pouvoir pour suivre et surveiller les citoyens. Ils vont même jusqu’à considérer que cette décision représente « une sérieuse menace pour les libertés civiles« . Les militants pour la protection de la vie privée ont également pointé du doigt le fait que les examens indépendants des essais de la technologie montraient un taux d’échec de 81 %.

Face à la décision de la Met, Silkie Carlo, le directeur de Big Brother Watch, a déclaré à Mail Online : « Il s’agit d’une attaque à couper le souffle contre nos droits et nous allons la contester, notamment en envisageant d’urgence les prochaines étapes de notre action en justice contre la Met et le ministre de l’Intérieur. Cette décision entache instantanément le bilan du nouveau gouvernement en matière de droits de l’homme et nous appelons à un réexamen immédiat. »

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