Un petit lionceau via Shutterstock

Les temps sont durs pour le roi des animaux. Le lion, si fier, est aujourd’hui l’une des espèces les plus menacées d’extinction. La mort, l’été dernier, de Cecil, l’emblématique félin du parc national Hwange au Zimbabwe, des mains d’un chasseur américain, a rappelé au monde à quel point la situation est grave. Selon les experts, la population sauvage pourrait diminuer de moitié d’ici 20 ans. 

Si on examine les chiffres les plus récents relayés par National Geographic, il resterait un peu plus de 20 000 lions à l’état sauvage dans le monde, contre 100 000 dans les années 60 et 200 000 au début du XXe siècle. Et malgré les différentes campagnes de mobilisation depuis 20 ans, la situation ne s’améliore pas. D’après l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la population de lions a chuté de près de 42 % entre 1993 et 2014.

Les causes de ce déclin sont connues et d’origine humaine. L’urbanisation massive de l’Afrique grignote de plus en plus les territoires des animaux, mais c’est surtout la chasse qui fait des ravages. Les trafiquants font toujours un gros commerce des différentes parties et organes de l’animal, ainsi la peau se revend entre 1 700 et 3 500 € au marché noir. « Le commerce des os et d’autres parties du corps, utilisés en médecine traditionnelle, tant en Afrique, comme en Asie, apparaît comme une nouvelle menace pour l’espèce », explique Florian Kirchner, spécialiste à L’UICN.

La situation est telle que l’Union pour la conservation de la nature a classé le félidé « en danger critique d’extinction », notamment en Afrique de l’Ouest où les chasseurs sont le plus actifs. Aujourd’hui le lion n’occupe plus que 1 % de son territoire d’origine, sur seulement une dizaine de sites dans toute l’Afrique.

A ce rythme-là, les experts donnent 20 ans avant que la situation ne devienne désespérée. Dan Ashe, directeur de l’U.S. Fish and Wildlife Service (organisme fédéral s’occupant des questions de préservation de la nature aux USA) a estimé que les lions pourraient disparaître totalement de la surface de la terre d’ici 35 ans si de solides résolutions n’étaient pas prises et appliquées d’ici là. Le lion ne mourra pas ce soir, mais peut-être demain.

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