Si les effets néfastes de la sédentarité sur notre santé physique sont bien établis, de nouvelles recherches montrent que toutes les activités sédentaires n’ont pas le même impact sur le plan mental.
Des résultats surprenants
Le fait de rester assis pendant des périodes prolongées est connu pour favoriser le développement des maladies cardiaques, l’hypertension et la prise de poids, mais a également été lié à l’anxiété.
Publiée dans le Journal of Affective Disorders, cette étude menée par des chercheurs de l’université de São Paulo visait à explorer le lien entre les comportements sédentaires et la dépression. André Werneck et ses collègues ont pris en compte différents facteurs biologiques tels que les marqueurs inflammatoires, les niveaux de sucre dans le sang et les mesures corporelles, précédemment associés à des problèmes de santé mentale.
En analysant les dossiers médicaux de 4 000 participants à la National Child Development Study de 1958, au Royaume-Uni, l’équipe a fait une découverte inattendue : les activités « mentalement passives », comme regarder la télévision, étaient associées à un risque 43 % plus élevé de dépression, contrairement aux comportements « actifs », comme le travail assis ou la conduite.
Selon les chercheurs, l’obésité et l’inflammation, définies par le tour de taille et les niveaux de la protéine C-réactive, expliqueraient en partie ce risque accru, qui pourrait par conséquent être contrebalancé en adoptant un régime alimentaire plus sain et en pratiquant une activité physique plus régulière. De façon surprenante, le taux de sucre dans le sang, mesuré par l’hémoglobine glyquée, ne semblait pas avoir d’influence significative.
Privilégier des activités sédentaires mentalement stimulantes
Aujourd’hui, la plupart des organismes de santé publique préconisent un niveau minimal d’activité afin d’atténuer les effets négatifs de la sédentarité sur la santé physique et mentale.
Plus tôt cette année, une étude avait révélé que les personnes sédentaires pratiquant 30 à 40 minutes d’activité physique quotidienne d’intensité modérée à soutenue présentaient un risque de décès précoce comparable à celles passant nettement moins de temps assises.
Les résultats de la nouvelle étude suggèrent toutefois que les recommandations futures pourraient souligner l’importance de privilégier, dans la mesure du possible, les activités sédentaires mentalement stimulantes, comme la résolution de puzzles.
Par Yann Contegat, le
Source: ZME Science
Étiquettes: sédentarité, dépression
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