Le marché du jeu vidéo n’est pas un long fleuve tranquille, loin de là. Lancer une console dans un marché aussi compétitif et difficile est bien souvent risqué et les constructeurs qui s’y sont cassé les dents sont plus nombreux qu’on ne le croit. Découvrez notre compilation de consoles qui n’ont pas rencontré leur public et qui jalonnent l’histoire vidéoludique !

N-Gage (2003)

A une époque où les consoles portables connaissaient un énorme succès et où le marché des téléphones portables explosait, Nokia eut l’idée de mélanger les deux en créant la N-Cage. La console ne marchera pourtant pas, la faute à un catalogue trop pauvre pour un prix aussi élevé, et à un design absolument pas pratique.

 

Philips CD-i (1991)

Autrefois, il y a fort longtemps, Philips avait tenté de percer en tant que constructeur de consoles de salon. Le résultat fut la Philips CD-i, une console qui ne rencontra qu’un très faible succès : le contrôleur en forme de télécommande était très mal conçu, et le catalogue de la console regorgeait de mauvais titres, comme le très mauvais Link : The Faces of Evil.

 

Ouya (2013)

Plus proche de nous cette fois, la Ouya avait déchainé les passions, et pour cause : c’était la toute première console financée sur Kickstarter par crowdfunding. Misant à fond la carte de l’open source, la console décevra énormément, entre une mémoire d’à peine 8 go insuffisante pour installer des jeux, une manette sans fil qui bugue beaucoup trop, l’obligation de racheter les jeux android même si on a déjà un compte Google Play… Bref, c’est un échec retentissant qui nous apprend à être prudent en matière de crowdfunding.

 

Atari Jaguar (1993)

Dans les années 1990, Atari était l’un des acteurs majeurs du marché. Hélas, l’Atari Jaguar fut un échec retentissant pour la marque, la faute à une conception qui plomba le développement des jeux sur la console, et donc un catalogue bien trop pauvre, et surtout, la manette absolument pas ergonomique est également fautive. Stoppée en 1996, ce sera la dernière console américaine jusqu’à la Xbox de Microsoft.

 

Apple Bandai Pippin (1995)

Eh oui, Apple s’est également lancé sur le marché des consoles de salon grâce à un partenariat avec la firme japonaise Bandai. La console était présentée comme un Macintosh Classic II pas cher, sauf que d’une part, le public n’y a vu qu’une console, et que d’autre part, elle était chère. A une époque où la PlayStation et la Saturn saturaient le marché, dotée d’un catalogue de seulement 80 titres au Japon et 18 en Amérique, la console est vite retombée dans les limbes de l’oubli.

 

WiiU (2012)

Nintendo a beau être un vieux briscard du marché de la console, même le célèbre constructeur n’est pas à l’abri de l’échec, comme le prouve la WiiU, sortie tout récemment. Après le succès phénoménal de la Wii, Nintendo lance cette console, la première en HD de la marque, avec une manette qui ressemble énormément à une tablette. Sauf que d’une part, cela n’est pas très intuitif comme fonctionnement, et que d’autre part, la console a largement souffert d’un catalogue restreint à son lancement, ne comprenant que quelques jeux originaux et des portages.

 

Nintendo Virtual Boy (1995)

Nintendo encore, mais cette fois avec une console un peu particulière : la Nintendo Virtual Boy. Vous prouvant que la réalité virtuelle n’a pas attendu l’Oculus Rift pour surgir sur le marché des jeux vidéo, la console n’a cependant pas rencontré le succès escompté. Le tort en revient à un prix assez élevé, que l’on peut imputer aux coûts élevés des composants de pointe à l’époque, à un faible catalogue, et surtout que le casque était inconfortable et donnait des maux de tête et la nausée.

 

The Phantom

Cette console est une légende en soi, l’une des plus célèbres arlésiennes de l’histoire du jeu vidéo. Présentée à l’E3 2004, la console devait fonctionner uniquement par téléchargement, sans CD ou DVD, et devait être capable de faire tourner des jeux vidéo PC. Le buzz fut énorme, mais pour des raisons obscures, la console ne sortit jamais. Elle n’eut probablement jamais le financement nécessaire, ce qui est un bide financier en soi, et il est intéressant de noter que le PDG et la société Infinium Labs feront l’objet d’un redressement fiscal…

 

PS Vita (2011)

De nos jours, les consoles portables n’ont pas le vent en poupe. La PS Vita, successeur de la PSP de Sony, en est la preuve : tout d’abord, le manque de titres sur la console n’a pas aidé, mais surtout, c’est le modèle économique qui est en cause. Alors que les smartphones séduisent de plus en plus, ceux-ci sont plus polyvalents, et parfois tout aussi performants qu’une console portable, d’autant plus qu’ils disposent également d’un large catalogue de jeux.

 

DreamCast (1998)

Voilà le plus célèbre échec de consoles de l’histoire : la DreamCast de Sega. Lancée en 1999 dans nos vertes contrées, la console est un échec si retentissant que Sega se retirera du marché des consoles et connaitra des moments très difficiles par la suite. On peut attribuer cet échec avant tout, force est de le reconnaitre, au rouleau compresseur technique et marketing que fut la PlayStation 2, qui domina, et de très loin, le marché pendant très longtemps à partir de l’an 2000. Mais le catalogue de la console fut trop restreint, malgré des perles comme Shenmue qui, paradoxalement, plombera les finances de Sega…

 

Hélas, tant de potentiel gâché. La plupart de ces consoles sont un témoignage d’une époque où le marché des consoles était bien plus ouvert et comptait des dizaines d’acteurs, en opposition à l’époque moderne où seuls 3 grands constructeurs se partagent le marché. Et vous, préférez-vous un marché restreint et hégémonique comme le nôtre, ou celui, ouvert et un peu chaotique, d’autrefois ?

 

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