Animal emblématique de l’île de Madagascar, le lémurien risque pourtant de ne plus y être associé car il est menacé. Depuis 2000, la population de lémur Catta a chuté de 95 % sur l’île et il ne reste à l’heure actuelle que quelques milliers d’individus dans la nature. Une véritable catastrophe causée par l’Homme qui n’hésite pas à réduire son territoire, mais aussi à le chasser.

Avec ses grands yeux ronds et sa longue queue rayée, le Maki Catta (Lemur Catta) est l’une des espèces les plus connues de la famille des lémuriens. Vivant uniquement dans les forêts de Madagascar, cet animal est devenu du haut de ses 40 centimètres l’un des symboles de cette île de l’océan Indien. Cependant, il pourrait disparaître du paysage dans les années à venir, car l’espèce a perdu en une quinzaine d’année 95 % de sa population.

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Deux études mettent en lumière le fait qu’à l’heure actuelle, il ne reste à l’état sauvage qu’entre 2 000 et 2 400 makis Catta à Madagascar. Un chiffre très inquiétant car, à titre de comparaison, il y a davantage d’individus dans les zoos du monde que sur leur île natale. La situation est si critique que pour certaines sous-populations, il reste moins de 30 individus vivant à l’état sauvage. Le constat est tel que les chercheurs affirment que les lémuriens intégreront prochainement la liste biennale des 25 primates les plus menacés au monde.

La disparition massive des makis Catta est essentiellement causée par l’Homme. Si celui-ci a principalement réduit son territoire en abattant les forêts, le commerce illégal des lémuriens a également joué un grand rôle. Des braconniers extraient les animaux de leur milieu naturel afin de les chasser ou de les vendre comme animaux de compagnie. Malheureusement, aucune réglementation n’existe afin de protéger les lémuriens.

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Cette disparition massive de l’espèce a d’ailleurs des conséquences sur l’environnement. Les lémuriens participent à l’entretien des forêts où il vivent. Ils contribuent en effet à la reproduction des arbres fruitiers en répartissant leurs graines. À cause de leur disparition, les arbres sont remplis de fruits mûrs et pourris. Sans les oiseaux ou les mammifères pour les consommer, les fruits vierges pourrissent dans et autour des arbres.

Si le cas des makis Catta est si longtemps passé inaperçu, c’est tout simplement car très peu de chercheurs consacrent des études à ces primates. Cependant, la population peut s’agrandir facilement car les lémuriens peuvent vivre dans différents milieux et ils peuvent avoir des petits chaque année. Protéger les makis Catta et les aider à repeupler Madagascar est donc possible à condition d’arrêter leur commerce et de leur laisser un territoire conséquent afin de vivre en paix.

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