Chaque année, des dizaines d’attaques de requins sont officiellement recensées dans le monde. Des chercheurs australiens ont dévoilé une approche simple à même de réduire largement le risque de morsure pour les surfeurs, cibles privilégiées des squales.
Dispositif lumineux anti-morsure
Ces dernières années, la récurrence des attaques de requins ciblant les surfeurs a été liée à la silhouette sombre de leur planche, pouvant rappeler celle d’un phoque. Si différentes approches ont été explorées pour éviter de tels incidents, une équipe de l’université Macquarie s’est récemment inspirée du poisson-crapeau, dont le ventre est couvert d’organes lumineux appelés photophores, l’aidant à déjouer ses prédateurs.
Impliquant des silhouettes de phoques en mousse tirées par un bateau, des expériences menées sur une période de six ans dans la baie de Mossel (Afrique du Sud) ont montré que le simple fait de couvrir leur face immergée de LEDs se traduisait par une diminution significative du nombre de morsures par des grands blancs.
L’équipe a expliqué s’être tournée vers de tels leurres après que le gouvernement sud-africain lui a interdit l’utilisation de véritables planches, qu’il pensait susceptible de favoriser les attaques de surfeurs dans la zone.
Magic light: New LED-based tech disrupts sharks’ vision to prevent attacks on surfers https://t.co/at5tuKhiqc
— Interesting Engineering (@IntEngineering) November 12, 2024
Sur les différents motifs testés, quatre bandes latérales relativement épaisses se sont révélées les plus efficaces pour tromper la vigilance des squales qui, bien que la cible des orques, restent nombreux dans ces eaux.
De nouvelles expériences prévues
Pour les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Current Biology, les prochaines étapes consisteront à tester des prototypes de planches équipés de LEDs, et à évaluer l’efficacité de l’approche pour d’autres espèces de requins.
« C’est un peu comme une cape d’invisibilité, à ceci près que nous découpons la silhouette en plusieurs segments », écrivent-ils. « Il s’agit d’une interaction complexe avec le comportement du requin, les bandes lumineuses doivent avoir une certaine forme et une certaine intensité. »