Et si vos pupilles s’avéraient être de redoutables pièces à conviction dans les enquêtes criminelles ? C’est l’hypothèse que des chercheurs écossais ont soulevé à travers une étude qui pourrait bien révolutionner le quotidien des enquêteurs et faciliter l’identification des coupables. DGS vous en dit plus sur ce procédé. 

Le docteur Rob Jenkins et sa collègue Christie Kerr de l’University of Glasgow School of Psychology, sont à l’origine de cette étude intéressante et bouleversante qui tend à démontrer que les pupilles immortalisées sur des photographies sont des mines d’informations. L’étude simule des clichés de crime sur lesquels on peut voir les victimes prises en photo par leur agresseur dans le but d’analyser tous les détails présents dans les yeux.

Le duo de chercheurs a donc procédé à la capture photographique de 8 personnes regardant elles-mêmes 4 autres individus situés derrière la caméra. Après avoir zoomé ces clichés haute-résolution, Rob et Christie ont pu retrouver (dans les pupilles) chacun des 4 spectateurs identifiés ensuite par les 8 cobayes photographiés, et ce même quand l’image était de faible qualité.

Le recours à la photographie ou à la vidéo ne date pourtant pas d’aujourd’hui, puisque les enquêteurs y font souvent appel pour identifier des suspects potentiels. Cependant, les clichés de type « portrait » pourraient apporter des informations supplémentaires non négligeables pour mettre un visage sur le coupable au cours du processus d’investigation. De plus, les reflets présents dans les pupilles pourraient également fournir des données visuelles plus ou moins précises concernant les lieux où se sont déroulés les faits… Cela pourrait considérablement faciliter le travail des enquêteurs !

Néanmoins, l’étude souligne aussi certaines limites à l’utilisation médico-légale de ce type de photographies. Rob Jenkins a réalisé ses portraits avec un appareil Hasselblad 39-megapixel et les prétendues victimes étaient contraintes de regarder l’objectif dans les yeux afin d’obtenir un résultat le plus convaincant possible. Bien que ces conditions soient très difficile à reproduire dans le cas d’une réelle agression, il faut tout de même reconnaître que cette étude met en avant un nouvel angle de recherche prometteur et plein d’avantages pour les enquêteurs.

C’est une étude aussi passionnante qu’invraisemblable : on se croirait plongé au beau milieu d’un épisode d’une série policière où la technologie est omniprésente ! En tout cas, on trouve que cette technique vaut le coup d’être approfondie afin d’aider à mettre plus de méchants derrière les barreaux ^_^ ! Plus sérieusement, ce genre d’identifications obtenues grâce aux reflets des pupilles sur les photos pourraient bannir les risques d’erreur judiciaire, si toutefois le procédé est amélioré. Et vous, pensez-vous que cette technologie de pointe puisse devenir un allié de poids pour les victimes ?

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