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Le plastique a enfin un avenir propre : cette invention sud-coréenne promet de pulvériser les méthodes polluantes actuelles

Et si le plastique n’était plus un fléau à enterrer, mais une ressource à valoriser intelligemment ? Une équipe sud-coréenne affirme avoir mis au point un recyclage propre, ultrarapide et vraiment circulaire. Une invention qui m’a laissé bouche bée par son potentiel. Vous allez comprendre pourquoi.

Torche plasma à hydrogène en fonctionnement dans un laboratoire sud-coréen pour le recyclage propre du plastique
Torche plasma à hydrogène utilisée par les chercheurs du KIMM pour recycler le plastique en un éclair, sans émissions toxiques – DailyGeekShow.com / Image Illustration

Le recyclage actuel du plastique est loin d’être propre : entre fumées toxiques et faible efficacité

On a beau trier nos bouteilles et nos emballages avec rigueur, la réalité du recyclage traditionnel est bien moins reluisante qu’on ne le pense. La méthode la plus répandue, la pyrolyse, chauffe le plastique à plus de 600 °C pour le décomposer. Sauf que ce processus produit en masse des gaz à effet de serre, des fumées toxiques, et des résidus qu’il faut ensuite stocker ou brûler.

En gros, on recycle pour moins polluer… mais on pollue quand même. Le pire, c’est que cette technique consomme énormément d’énergie et ne permet pas un recyclage en boucle fermée. Autrement dit, on finit souvent par produire du plastique de moindre qualité, ou du carburant. Ce n’est pas un cercle vertueux, c’est un compromis.

Une torche plasma à hydrogène capable de détruire le plastique en 0,01 seconde sans polluer

Là, accrochez-vous : les chercheurs du Korea Institute of Machinery & Materials (KIMM) ont conçu une technologie qui change littéralement les règles du jeu. Une torche à plasma fonctionnant à l’hydrogène, capable de produire des températures extrêmes allant jusqu’à 2 000 °C. Le plastique y est décomposé en 0,01 seconde, sans combustion prolongée, donc sans fumées toxiques ni suies.

Mais ce n’est pas tout : au lieu de produire des déchets ou des carburants, le procédé génère directement deux composés chimiques-clés : le benzène et l’éthylène. Ces deux molécules servent justement à fabriquer… du plastique neuf. On parle donc d’un recyclage intégralement circulaire, sans extraction supplémentaire de pétrole ou de gaz.

Ce qui impressionne aussi, c’est la simplicité apparente du processus : une fois les plastiques introduits, aucun tri préalable n’est nécessaire. Même les déchets plastiques mélangés ou souillés peuvent être transformés. Cela ouvre des perspectives immenses, notamment pour les pays qui manquent d’infrastructures de tri efficaces.

Recyclage circulaire et hydrogène propre : vers une solution enfin neutre en carbone ?

Ce qui m’a le plus frappé, c’est l’utilisation de l’hydrogène comme source d’énergie. Contrairement au gaz ou au charbon, l’hydrogène ne rejette aucun CO2 à la combustion. Cela signifie que le cycle de recyclage peut théoriquement être neutre en carbone, une première dans le domaine.

Et si on pousse la logique un cran plus loin : imaginez qu’on alimente cette torche avec de l’hydrogène vert, produit à partir d’énergies renouvelables. On aurait alors une chaîne entièrement propre, de l’énergie à la matière, pour recycler un matériau jusque-là considéré comme un poison planétaire. Avouez que c’est vertigineux !

Une technologie encore en test, mais qui pourrait bouleverser l’industrie du recyclage mondial

Attention, on n’est pas encore dans la réalité industrielle à grande échelle. Le KIMM va d’abord poursuivre les tests et chercher des partenaires pour industrialiser la technologie. Mais tout porte à croire que cette torche plasma pourrait remplacer à terme l’incinération, voire la rendre obsolète.

Dans un monde où la production de plastique explose, où nos océans suffoquent, où les citoyens exigent des solutions concrètes, cette invention tombe à pic. C’est peut-être un petit pas pour un labo coréen, mais un bond de géant pour l’écologie mondiale.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Futura

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