Laïka
© RV1864 / Flickr

Le chien est le meilleur ami de l’Homme mais aussi du cosmonaute et de l’astrophysicien. En effet, Laïka – petite chienne bâtarde trouvée dans les rues de Moscou – est le premier mammifère au monde à avoir été envoyé dans l’espace en 1957.

Une mission spatiale inédite lancée par l’URSS

Dans le contexte de la guerre froide pendant le XXe siècle, la conquête spatiale est un terrain de rivalité entre les États-Unis et l’URSS. Cette dernière s’est d’abord illustrée par le lancement du premier satellite artificiel en 1954 sous le nom de mission Spoutnik 1.

Suite à cela, le dirigeant de l’URSS Nikita Khrouchtchev presse le responsable du programme spatial soviétique pour une seconde mission. L’objectif est politique. Il s’agit de lancer en hommage au quarantième anniversaire de la révolution d’Octobre, marquant la victoire des bolchéviks, un deuxième satellite avec cette fois-ci à son bord un être vivant. Le délai est donc court, environ un mois.

La préparation du vol jusqu’à son dénouement tragique

Si un satellite sophistiqué, intitulé Objet D, était en cours d’élaboration mais ne pouvait être prêt à temps, un autre satellite Spoutnik 2 est préparé à la hâte, avec des matériaux peu sophistiqués sur la base de plans approximatifs.

L’être vivant choisi est une petite chienne trouvée dans les rues de Moscou. Elle est sélectionnée parmi deux autres chiennes, Albina et Mouchka. Si plusieurs noms lui sont attribués – Koudriavka ou Limontchik, par exemple – c’est celui de Laïka qui va rester. L’entrainement est difficile. Ainsi, pour s’habituer au confinement imposé par les dimensions du satellite, Laïka est progressivement habituée à rester dans une cage de plus en plus petite.

Le 3 novembre 1957, le satellite avec Laïka est lancé. Ce lancement inédit prouve qu’un être vivant peut survivre en orbite, malgré l’impesanteur. Cependant, la chienne décède à cause d’une défaillance du système de régulation de température. Le satellite est détruit comme la dépouille de Laïka à son retour d’orbite le 14 avril 1958.

Une aventure encore aujourd’hui contestée

Les polémiques sur Spoutnik 2 sont postérieures à son lancement. Les défenseurs des droits des animaux vont reprocher par la suite à la mission de n’avoir à aucun moment prévu la récupération de Laïka. La mission russe assumait le sacrifice de sa chienne.

C’est à l’international que l’on retrouve des contestations de la mission Spoutnik 2. Par exemple au Royaume-Uni, la National Canine Defence League appelle les propriétaires de chien à observer une minute de silence au nom de Laïka. Depuis, la Russie a envoyé de nombreux autres chiens dans l’espace mais avec cette fois-ci des garanties de retour.

La Russie a érigé en 2015 une statue commémorative au nom de son héroïne nationale, près du complexe militaire national où elle avait été entraînée.

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athena
athena
3 années

Si la Belgique a supprimé la vivisection, la France continue de martyriser des chiens, élevés à cet effet, essais qui ne servent à rien sur l’humain mais justifient les budgets des laboratoires.

baxte
baxte
3 années

De belles paroles…sachant qu on sacrifie un etre vivant…passé present futur….pour ce dernier il est en train de s eteindre et ce est pas plus mal la planete s en remettra l homme non et c est tout ce qu il merite