Mercredi, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) s’est rendue au siège parisien de Free Mobile afin d’y réaliser une perquisition des locaux. Celle-ci visait à trouver des preuves d’une politique de bridage.

L’objet de cette perquisition ne viserait en aucun cas le forfait à 2 euros mais bel et bien le bridage, comme l’a expliqué une source proche du dossier au quotidien économique La Tribune : « L’enquête ne fait suite à aucune plainte d’opérateur concurrent. Elle porte sur le bridage de Free Mobile, pas du tout sur le forfait à 2 euros. »

C’est à la suite d’une plainte déposée par l’UFC-Que-Choisir en janvier dernier que cette opération a été lancée. En effet, l’association de consommateurs affirme que Free restreint délibérément le débit de l’accès à internet en 3G de ses abonnés afin d’alléger la facture d’itinérance qu’il doit payer à Orange. L’UFC-Que Choisir avait pointé un « taux de non qualité » bien trop supérieur aux concurrents. Par exemple, pour regarder une vidéo en itinérance sur YouTube le taux était de 73% pour seulement de 11 % avec Orange en tant qu’abonné Orange, et 23 % sur des antennes appartenant à Free.

Un tel écart s’explique de deux manières : une possibilité qu’Orange bride l’utilisation de ses antennes lorsque les clients de Free Mobile l’utilisent ou bien que Free bride de son plein gré ses propres clients utilisant des antennes de l’opérateur afin d’éviter de payer trop cher le service. Après cette opération, la DGCCRF espère donc trouver des preuves écrites d’un comportement actif de bridage, action qui ne serait pas une première pour Free. En février 2012, Free avait déjà été condamné, après enquête de la DGCCRF, pour pratiques commerciales trompeuses.

Dans l’attente de preuves plus concrètes, peut-on vraiment supposer que Free ait recours à une politique de bridage  ?

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