De récents relevés ont révélé une chute inattendue des températures dans l’océan Atlantique équatorial, précédant de peu celle prévue dans le Pacifique. Selon les chercheurs, ces « Niñas » pourraient avoir de profondes répercussions sur les conditions météorologiques mondiales.
Un phénomène inattendu
Cette baisse spectaculaire intervient après plus d’une année de records de chaleur. Enregistrées aussi bien sur la terre ferme qu’à la surface des mers, ceux-ci étaient étroitement liés à un El Niño exceptionnellement chaud, apparu mi-2023, et à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre.
Se produisant habituellement dans l’océan Pacifique, El Niño se caractérise par l’affaiblissement des vents le long de l’équateur, qui limite la remontée d’eaux plus froides des profondeurs. À l’inverse, La Niña, qui constitue son pendant « froid », est associée à des alizés plus forts, qui conduisent à une baisse des températures océaniques de surface. On estime que ces fluctuations représentent l’une des principales sources de variabilité naturelle du climat mondial.
Bien que leur influence sur le climat mondial soit moins marquée, l’océan Atlantique équatorial connait également des épisodes similaires. Si l’El Niño atlantique de 2023-2024 était le plus chaud depuis le début des relevés en 1982, ceux des trois derniers mois indiquent également une chute des températures d’une rapidité sans précédent.
Aucun renforcement significatif des alizés n’ayant été observé, ce phénomène laisse les chercheurs perplexes. « On a parcouru la liste des causes potentielles, et on ne trouve rien pour l’instant », explique Franz Philip Tuchen, de l’université de Miami. « Si les températures restent inférieures d’au moins 0.5 °C à la moyenne historique pendant un mois supplémentaire, on parlera officiellement de ‘Niña atlantique‘. »
Vers un « bras de fer » ?
Alors que La Niña pacifique est généralement associée à des conditions plus sèches dans l’ouest des États-Unis et plus humides en Afrique de l’Est, son homologue atlantique a tendance à limiter les précipitations au Sahel et à les favoriser au Brésil.
Ces deux phénomènes sont également connus pour leur influence opposée sur la saison des ouragans dans l’Atlantique, qui s’étend généralement du 1er juin au 30 novembre. Le premier a en effet tendance à augmenter leur probabilité et le second à la réduire, en affaiblissant les perturbations atmosphériques nécessaires à leur formation.
Selon le météorologue Michael McPhaden, de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), La Niña atlantique pourrait retarder le développement de La Niña pacifique et, par conséquent, son rafraîchissement du climat mondial. « Il pourrait y avoir un bras de fer entre le Pacifique qui essaie de se refroidir et l’Atlantique qui essaie de se réchauffer », conclut-il.
Par Yann Contegat, le
Source: New Scientist
Étiquettes: climat, réchauffement climatique, atlantique
Catégories: Écologie, Actualités
L’Atlantique se refroidit à une vitesse record et personne ne sait pourquoi……………..
Nous serons très bientôt plus de 11 milliards d’humains sur la terre, ça va poser un vrai problème et de plus en plus ….
bon courage,