Kyary Pamyu Pamyu, voilà bien un nom improbable pour une star de la J-pop qui ne l’est pas moins. Ayant brutalement accédé à la célébrité après la diffusion du clip de Pon Pon Pon sur YouTube, Kyary Pamyu Pamyu s’est rapidement fait une place dans le paysage pop japonais, avant de devenir célèbre dans le reste du monde. Mélangeant volontiers kawaii et morbide, le style acidulé de la chanteuse intrigue. On vous aide à vous familiariser avec cette artiste vraiment exubérante.

 

C’est en juillet 2011 qu’était publiée sur YouTube la vidéo qui allait tout lancer : Pon Pon Pon. Pon Pon au Japon, c’est l’onomatopée pour l’applaudissement (l’équivalent nippon de notre « clap clap »), mais c’est surtout un décrochement de la mâchoire qui guette la personne qui regarde cette vidéo pour la première fois. Dégoulinement de couleurs acidulées et bric-à-brac d’objets improbables s’y disputent la vedette avec une Kyary Pamyu Pamyu chantant « pon pon pon » à tue-tête en sautillant. Véritable phénomène, Pon Pon Pon totalise aujourd’hui plus de 80 millions de vues, et a définitivement lancé la carrière de Kyary Pamyu Pamyu au firmament de la pop japonaise.

 

Pon Pon Pon, le clip qui a tout lancé : 

 

Si vous avez réussi à vous remettre de l’exubérance de Pon Pon Pon, vous devez savoir que, au-delà de son aspect artistique, ce single se démarque dans le paysage pop japonais. Le Japon est en effet le dernier pays au monde où le support physique est encore dominant sur le marché de la musique, et diffuser un clip directement sur Internet sans sortie sur CD peut (ou pouvait en 2011) paraitre tenir de l’hérésie au pays du Soleil-Levant. Pourtant la viralité d’Internet a fait son travail, et Kyary a non seulement obtenu le succès au Japon de cette manière, mais s’est également fait connaitre du reste du monde au passage. Eh oui, on en revient au même point, jamais le clip de Pon Pon Pon n’aurait provoqué un tel buzz s’il n’avait pas eu ce style si délirant.

 

Tsukema Tsukeru, single ayant suivi Pon Pon Pon et digne successeur : 

 

Très tôt Kyary Pamyu Pamyu, de son vrai nom Kiriko Takemura, née en 1993, ne passait pas inaperçue. Au lycée, elle  avait l’habitude de porter une perruque blonde, et ses amies la surnommaient alors Carrie (surnom typiquement occidental et américain semble-t-il…), prononcé « Kyary ». En ouvrant son blog mode, la jeune femme voulait utiliser ce surnom, mais comme cela faisait un peu court, elle a décidé d’y adjoindre « Pamyu Pamyu » pour faire « un peu mignon » dit-elle dans une interview donnée à MTV, ajoutant que, déjà à l’époque, ses parents n’approuvaient pas son style vestimentaire. Après avoir fondé sa propre marque de cosmétiques dans le quartier tokyoïte d’Harajuku (le plus branché des quartiers de Tokyo), Kyary s’était lancée dans une carrière de mannequin, avant de collaborer avec Yasutaka Nakata, producteur de quelques-unes des plus grandes stars de la pop japonaise, et principalement le groupe Perfume.

 

Candy Candy, toujours dans la même veine : 

 

Yasutaka Nakata gère l’ensemble de la musique de Kyary Pamyu Pamyu, lui apportant des sonorités electro-pop et dubstep, tout en lui laissant des côtés très enfantins pour bien la distinguer de ses autres compositions. Pour tout ce qui est du style visuel en revanche, Kyary reste maitresse, et le moins que l’on puisse dire c’est que son personnage sort des canons généralement très lisses de la pop japonaise. Surchargeant ses clips de détails kawaii (le « mignon » à la japonaise, dont Hello Kitty est l’un des principaux exemples), Kyary contrebalance cet excès de choses mignonnes avec des détails morbides, dégoûtants ou incongrus. Ses tenues suivent d’ailleurs l’idée, adoptant une allure exagérément mignonne à laquelle un ou des détails étranges achèvent de donner quelque chose de décalé.

 

Bizarre et mignon toujours dans Mottai Night Land : 

 

La success-story de Kyary Pamyu Pamyu ne semble d’ailleurs pas près de s’arrêter. Entre 2011 et 2015, elle a sorti 12 singles physiques et trois albums studio qui ont tous connu un beau succès au Japon. Enfin et surtout, preuve de l’envergure mondiale de son succès, elle a réalisé deux tournées mondiales qui l’ont fait passer par les États-Unis, le Royaume-Uni et même la France ! D’ailleurs, si Kyary Pamyu Pamyu n’a jamais caché qu’elle avait été influencée par des stars américaines comme Lady Gaga ou Katy Perry, ces mêmes stars ne cachent pas qu’elles sont fans de cette nouvelle icône de la J-pop que ses fans surnomment « J-Pop Princess ».

 

Yumeno Hajima Ring Ring, légèrement moins exubérant mais toujours dans le même esprit : 

 

Que l’on soit attiré ou rebuté par l’univers délirant de Kyary Pamyu Pamyu, il y a bien une chose qu’on ne peut pas lui retirer, c’est son originalité. D’ailleurs son succès rapide et grandissant aussi bien au Japon que dans le reste du monde tend à prouver que, pour l’instant, nous n’avons pas tous eu notre dose :P. On espère qu’elle continuera de pousser encore longtemps aussi loin que possible les limites de l’exubérance ! Lequel de ses clips vous a le plus étonné ?

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