Nous voyons le kangourou comme un animal adorable et fascinant, mais avant tout comme l’emblème de l’Australie. Pourtant, leurs hôtes ne leur portent pas le même jugement. Le gouvernement australien a prévu un abattage massif de cette espèce, pourtant endémique à son territoire, afin de préserver la faune et la flore. 

Afin de protéger la vie sauvage, le gouvernement australien a prévu une véritable hécatombe pour l’année 2017, avec un quota de plus d’un million de spécimens à abattre. Selon The Independent, les kangourous sont tellement nombreux par endroits qu’ils seraient une menace pour certaines espèces et les prairies. Une « solution » brutale controversée pour certaines associations de défense de la nature, selon qui certaines réalités sont bafouées, comme l’abattage illégal, qui pourrait conduire au déclin de l’espèce au moyen terme. En effet, 1,5 million de marsupiaux ont été tués en 2015, selon les dernières statistiques officielles.

1,5 Millions de marsupiaux ont été tués en 2015

En regroupant le nombre de kangourous abattus illégalement et ceux écrasés par les voitures, « cela se compte déjà en millions chaque année ». De ce fait, un abattage massif pourrait même conduire un jour à l’extinction des kangourous selon Brad Smith de l’association de préservation de la nature Wildlife Aid de Nouvelle-Galles du Sud. Pourtant, le gouvernement délivre déjà des permis d’abattage strictement contrôlés pour les particuliers dont les prairies seraient (trop) envahies par des kangourous. Mais personne ne semble respecter ce système hypocrite.  « Cela se passe rarement comme cela. […] La plupart du temps, les fermiers les tuent et donnent leurs carcasses à manger à leurs chiens. C’est illégal mais cela se passe sur les propriétés des fermiers, alors qui le voit ? Vous avez toutes sortes de gens qui sortent de chez eux et tirent jusqu’à en tuer autant qu’ils le peuvent », déplore-t-il.

Admettons que le kangourou soit une espèce invasive dans certaines régions, ce n’est pas le cas partout. Un facteur qui remet en cause la légitimité de cette barbarie, d’autant plus que 60 % des bébés kangourous n’atteignent pas l’âge adulte à cause des débordements. « Quand ils tuent un kangourou, ils laissent même les bébés mourir de faim ou de froid dans la poche », critique Brad Smith. Des bébés qui ne sont pas pris en compte dans le recensement des kangourous abattus chaque année. Si pour le porte-parole du bureau de l’environnement et du patrimoine de Nouvelle Galle du Sud, ces quotas sont « durables sur le long terme », Brad Smith craint un véritable génocide.

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