Suite aux manifestations de ce week-end, retour sur les marches pour le climat, ce qu’elles impliquent, comment elles évoluent et ce qu’elles pourraient changer.
Où en est-on des marches pour le climat ?
Cet incroyable mouvement est une initiative de la jeunesse. La jeune activiste suédoise Greta Thunberg, connue dans un premier temps pour sa mobilisation quotidienne devant le parlement de son pays en 2018, a lancé l’année dernière des appels à des manifestations de lycéens et d’étudiants, petit à petit suivis par les autres pays. Il en résulte notamment des « grèves du vendredi », organisées par des mouvements engagés pour l’environnement, suivies par des milliers d’étudiants qui ont choisi de sacrifier des journées d’études pour dénoncer l’urgence du climat.
Parallèlement, des marches pour le climat se tiennent à travers le monde. En France, des mobilisations ont eu lieu en marge de la COP 21, en novembre 2015 — un autre rassemblement de taille fut à la suite de la démission du ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, fin août 2018. Régulièrement, des regroupements d’ampleur se tiennent dans les grandes villes : le samedi 16 mars 2019, 350 000 personnes (selon les organisateurs) défilaient dans les rues de France pour demander des actions politiques concrètes en faveur de l’environnement. La veille, 168 000 manifestants auraient rejoint le mouvement étudiant. Vendredi dernier, le 20 septembre, des rassemblements totalisant 4 millions d’étudiants à travers le monde marquaient un record de mobilisation depuis le début des mouvements.
Ce samedi, une marche pour le climat à Paris a dégénéré dans des affrontements avec les forces de police, lors de convergences avec les manifestations voisines des « Gilets jaunes » dans leur 45e journée de mobilisation. Un bilan de ce rassemblement reste donc difficile à tirer.
Quel avenir pour ces marches ?
Lundi 23 septembre se tenait une conférence exceptionnelle pour le climat au siège de l’ONU à New York. Greta Thunberg s’y est exprimée dans un discours frontal, opposant le « nous » d’une jeunesse condamnée au « vous » de générations anciennes qui n’ont pas su prendre leurs responsabilités.
La jeune femme, à l’origine de mouvements étudiants et populaires d’ampleur à travers le monde, n’a de cesse de s’engager politiquement face à ceux à la tête de pays qu’elle tient responsables de la destruction massive de l’environnement à des fins économiques, le sien compris : « Notre biosphère est sacrifiée pour que les riches des pays comme le mien puissent vivre dans le luxe. Ce sont les souffrances du plus grand nombre qui paient pour le luxe du plus petit nombre. Et si les solutions au sein du système sont impossibles à trouver, nous devrions peut-être changer le système lui-même », disait-elle dans un discours à la COP24, en Pologne en décembre dernier.
Parallèlement à son discours à l’ONU, la jeune femme s’est engagée, aux côtés de 15 jeunes militants, dans une procédure judiciaire visant à condamner 5 pays (France, Allemagne, Argentine, Brésil et Turquie), qui s’étaient engagés pour les droits de l’enfant mais, selon eux, les condamnent à un avenir détruit.
La jeune femme, emblème d’une génération de jeunes militants prêts à directement accuser les gouvernements d’inaction, galvanise les foules autant qu’elle divise. Par ailleurs, le président Emmanuel Macron, reconnaissant les préoccupations des jeunes générations, leur reprochait ce week-end de ne faire que manifester sans réellement agir. Accusant la Pologne d’obstacle à une action politique globale, le Président invitait à l’ « aider à faire bouger ceux que je n’arrive pas à faire évoluer ».
Quels engagements ont été réellement pris ?
Malgré les efforts de Greta Thunberg et son allocution remarquée à l’ONU, une part dérisoire de pays membres des Nations unies se sont engagés…
Cependant, une vraie prise de conscience populaire en faveur de la défense de l’environnement semble s’être accentuée. Pour la première fois, les Français mettaient l’écologie au premier rang de leurs préoccupations, devant les questions sociales.
Par ailleurs, L’Affaire du Siècle, pétition lancée au printemps dernier contre l’inaction du gouvernement, a été signée par plus de 2 millions de personnes ; de même, le parti écologiste (Europe Ecologie) est arrivé en troisième position aux élections européennes de mai dernier. Aux échelles nationale et mondiale, les prises de consciences semblent donc être réelles : reste à savoir si les réponses politiques futures seront à la hauteur des défis environnementaux qui nous menacent.
Par Victor Chevet, le
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la vrai solution est dans le controle des naissances au niveau de la planète ,question de vie ou de mort pour le genre humain ; le reste est de l’illusion …