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Plusieurs régions des États-Unis se trouvent actuellement envahies par des vers de terre nuisibles. Incroyablement vivaces, ces invertébrés de couleur brunâtre constituent une véritable menace pour les écosystèmes qu’ils colonisent.

Envahisseur nuisible

Parfois appelés vers fous ou vers sauteurs, les représentants du genre Amynthas se révèlent particulièrement envahissants. Importés en Amérique du Nord au XIXe siècle par les navires transportant des plantes et de la terre, ceux-ci se sont depuis répandus sur le continent et ont été repérés dans plus d’une douzaine d’États américains, incluant l’Illinois, le Texas, la Louisiane, l’Indiana, le Tennessee, l’Oklahoma et le Wisconsin.

Plus petits que les vers de terre communs, les spécimens adultes se reproduisent rapidement et sans partenaire, en pondant des œufs dont la couleur se confond avec celle du sol. Une fois éclos, les vers dévorent rapidement les nutriments de la couche arable qui les entoure, laissant derrière eux un sol meuble et granuleux. Grandement appauvri, ce dernier s’érode rapidement, ne laissant que peu de ressources aux plantes indigènes ou aux espèces concurrentes de vers et de champignons.

« Ces vers de terre changent non seulement la structure du sol et la dynamique des nutriments qu’il renferme, mais déplace également d’autres espèces de vers de terre indigènes », souligne Brad Herrick, écologiste à l’université du Wisconsin-Madison.

Un important impact à court terme sur les écosystèmes

Les chercheurs ignorent précisément comment ces vers nuisibles continuent à se répandre dans le pays, mais un article paru en janvier 2020 dans le quotidien The Atlantic avait suggéré que ceux-ci faisaient littéralement de l’auto-stop, passant d’un État à l’autre en se fixant aux bandes de roulement des pneus de camions, via les végétaux exportés, ou même en naviguant dans les cours d’eau.

Bien que les effets à long terme de ces créatures envahissantes sur les forêts d’Amérique du Nord ne soient pas connus, à court terme, il est clair qu’ils impactent négativement les sols qu’ils colonisent et les vers indigènes y vivant.

S’il n’existe pas non plus de moyen efficace de contrôler leur prolifération dans les forêts déjà infestées, les autorités conseillent aux particuliers trouvant des vers adultes dans leur jardin de les placer dans un sac qui sera laissé au soleil pendant une dizaine de minutes.

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