Cela fait treize ans que la centrale nucléaire de Fukushima a été anéantie par un tsunami dévastateur qui a provoqué la fusion de trois de ses réacteurs. Pendant toutes ces années, les autorités japonaises ont fait leur possible pour déclasser le site. Cette opération fait un grand pas en avant avec les premières images de l’intérieur de l’un des réacteurs endommagés.
C’est en 2011, à la suite d’un tremblement de terre suivi d’un tsunami, que les cœurs de trois des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi sont entrés en fusion. Cet accident nucléaire historique a rendu l’accès à ces réacteurs quasiment impossible en raison des rayonnements radioactifs qu’ils continuent à dégager. Cependant, la technologie a bien évolué au cours de la dernière décennie, et il existe désormais des appareils télécommandés que l’on peut envoyer en toute sécurité sur le site, afin d’observer de plus près ce qu’il s’y passe.
C’est donc ainsi que la Tokyo Electric Power Company Holdings (TEPCO) – la société qui exploitait autrefois la centrale et qui est désormais chargée de gérer son programme de déclassement – a envoyé un robot ressemblant à un serpent ainsi qu’un mini-drone à l’intérieur de l’unité 1 de la centrale de Fukushima. Les images prises par ces appareils ont montré un réacteur gravement endommagé, du matériel et des matériaux déplacés et des objets étranges qui ressemblaient à d’énormes blocs de glace. Malheureusement, ces images n’ont pas permis d’identifier clairement le combustible fondu des autres déchets trouvé à l’intérieur du réacteur.
Les robots n’ont pas non plus permis d’évaluer les niveaux de radioactivité à l’intérieur du réacteur. Quoi qu’il en soit, même si cette exploration réussie du réacteur n’a pas apporté autant d’informations qu’on l’espérait, elle sera tout de même utile dans le programme de déclassement de l’ancienne centrale nucléaire. Précisons qu’environ 880 tonnes de combustibles nucléaires hautement radioactifs se trouvent encore à l’intérieur des réacteurs endommagés de Fukushima. Par ailleurs, des serpents ont été utilisés pour surveiller la radioactivité dans la zone de Fukushima.