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Davantage connue pour ses gratte-ciels, sa modernité et sa densité, qui comptent parmi les plus élevées au monde, la cité-État de Singapour est également réputée pour son strict contrôle de l’ordre public. Au milieu de quelques lois visant à instaurer une culture singapourienne singulière, on trouve certaines interdictions farfelues comme par exemple mâcher du chewing-gum, ou même celle de porter les cheveux longs pour les hommes !

Cette interdiction surprenante est étroitement liée à l’historique de la cité-État. Ancienne colonie britannique, Singapour obtient son indépendance en 1965. À la tête du pays, on trouve Lee Kuan Yew, qui entreprend alors de diriger de façon autoritaire. Désireux d’accroître le développement de Singapour et de fonder une culture dominante alors absente au sein du pays, Lee Kuan Yew promeut divers décrets dans le but de créer une identité singapourienne, à mi-chemin entre reconnaissance ethnique et ouverture multiculturelle.

En pleine explosion du mouvement hippie, il entend alors prendre ses distances avec les cultures occidentales qui minent selon lui la discipline sociale et le respect de l’autorité. Ainsi, dans les années 60, plusieurs symboles des usages occidentaux sont interdits : le port des cheveux longs est prohibé, l’usage de drogues sévèrement puni, les relations homosexuelles réprimandées, et les comportements équivoques entre hommes et femmes en public considérés comme délictueux.

Pour cette raison, certains groupes très populaires dans les années 70, comme Led Zeppelin ou les Bee Gees, dont les membres portaient les cheveux longs, furent contraints d’annuler concerts et tournées dans la cité-État. Fort heureusement, cette interdiction fut levée dans les années 90.

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