D’habitude, ce sont les jeux vidéo qui s’inspirent de comics, comme avec le très populaire Arkham. Mais pour la sortie du jeu Injustice : Gods Among Us, DC Comics a fait en sorte de publier un comics expliquant ce qu’il se passe juste avant le jeu, espérant ainsi que le succès de l’un puisse rebondir sur celui de l’autre. Alors, qu’en est-il de ce comics à part dans l’histoire de DC Comics ?

 

Lorsque NetherRealm, le studio responsable du jeu et de la série Mortal Kombat sort son jeu de combat où Superman est devenu un dictateur fasciste et où Batman mène une rébellion contre le régime, beaucoup étaient excités de découvrir une histoire originale et autorisée par DC. Malheureusement, le jeu ne se révèle être qu’un jeu de combat classique, c’est-à-dire que l’histoire n’a presque aucun poids et n’est pas du tout étendue. Les fans étant déçus, DC Comics décide de rattraper le coup avec une série de comics expliquant les prémices de l’histoire.

 

 

Injustice est donc avant tout l’histoire de la montée au pouvoir de Superman et la perte progressive de son compas moral. Alors qu’est-ce qui transforme le noble Superman en fasciste ? Une expérience traumatisante bien sûr. Le responsable ? Le Joker. Ce dernier drogue Superman grâce à une mixture de kryptonite et de gaz de l’Épouvantail, lui donnant des hallucinations plus vraies que nature. Alors qu’il pense se battre contre Doomsday, il arrache le coeur d’une humaine. Et lorsqu’il sort de ses visions, il réalise que l’humaine, c’est Lois, et qu’elle était enceinte. Le Joker a intérêt à savoir courir vite.

 

 

Malheureusement pour lui, Superman sait voler encore plus vite, le rattrape et le tue sans aucune retenue. Dans ce que l’on voit dans le jeu, Superman révèle au monde entier l’identité de Batman et assassine Green Arrow. Mais à part ça, on ne sait pas comment il accède au pouvoir ni ses vraies raisons. Dans le comics, Superman est instable, mais reste un minimum le héros que l’on connaît jusqu’au numéro 33. Alors que les premiers numéros posent les bases, à partir du 5e, on suit beaucoup Green Arrow qui tente de protéger Harley Quinn, la coéquipière du Joker, de la colère de Superman. Il la protège parce que c’est la bonne chose à faire, mais la personnalité de Quinn l’agace au plus haut point. Bien entendu, cela ne va pas l’empêcher de développer une certaine sympathie pour elle.

 

 

Du coup, il tue Lois et devient fou et veut prendre le contrôle du monde ? Pas tout à fait. Mais sa rage va le pousser à prendre des décisions pour arrêter la guerre en cours au Moyen-Orient. Batman lui dit qu’il ne faut surtout pas intervenir, car une fois qu’il sortira gagnant, il faudra placer quelqu’un pour prendre le pouvoir et ce n’est pas leur rôle. L’amitié entre les deux héros commence déjà à s’effriter. Superman a encore des raisons nobles, mais est-ce que la fin justifie les moyens ? De son côté, Batman a raison sur la finalité de la chose, mais on découvre que lui-même a un groupe sectaire de super-héros qui le suivent et le considèrent comme un chef.

 

 

La série devient assez populaire malgré ses défauts et continue pendant plusieurs années, si bien qu’on a le plaisir de voir l’évolution graduelle de Superman tout en sachant par avance le résultat final (puisque c’est la version du jeu). Plusieurs conflits animent la série et changent la dynamique des relations qu’entretient Superman. Ares, le dieu de la guerre, a peur de devenir inutile si Superman parvient à éradiquer tous les conflits. De son côté, le Flash aimerait suivre notre héros kryptonien, mais va commencer à se méfier de lui au fur et à mesure des numéros. Les deux ne se battent pas encore, mais débattent alors qu’ils jouent une partie d’échecs en bougeant à la vitesse de la lumière ! L’une des meilleures scènes du comics.

 

 

Ah, et comment Superman révèle l’identité de Batman au monde entier ? En envoyant un tweet. Ridicule, mais hilarant lorsqu’on voit la tête des gens devant leurs écrans de téléphone. Même si le comics est plein de moments intéressants ou marrants et que l’histoire prend de plus en plus de sens, il fut beaucoup critiqué pour sa direction artistique et ses erreurs de couleurs ou de remplissages. Des yeux ouverts alors qu’ils devraient être fermés, des mouvements dignes de statues de bronze, etc. Le fait que la série continue bien au-delà de ce qui était espéré par DC Comics où le jeu est assez prometteur et le comics vaut vraiment le détour pour les fans du jeu, de Superman ou de Batman !

 

Même si ce projet a commencé comme un simple plus à une série de jeu vidéo et que le comics est loin d’être parfait, il a le mérite d’explorer son thème de A à Z et de rester incroyablement agréable à lire. Le fait de découvrir Superman sous la tunique d’un dictateur intransigeant est rafraichissant et on espère que ce projet poussera Marvel à faire de même avec les jeux auxquels ils sont rattachés. Avez-vous envie d’en savoir plus sur le Superman maléfique d’Injustice ?

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