Au cœur de l’Inde, des cultivateurs de fleurs de pavot ne s’attendaient à voir leurs champs ravagés par des perroquets drogués. L’opium que les plantes contiennent a rendu accro les animaux qui déciment les cultures. Un problème contre lequel les paysans sont impuissants et qui s’ajoute à d’autres soucis.
UNE FLEUR CONVOITÉE
La culture des fleurs de pavot, notamment connue pour contenir de l’opium, est réglementée mais autorisée dans certaines régions du monde. C’est le cas en Inde, dans l’état du Madhya Pradesh. De nombreux fermiers peuvent la cultiver sous réserve de posséder une licence car le principal acheteur est un des services gouvernementaux.
En Inde, il est possible de consommer de l’opium si celui-ci est prescrit comme traitement médical. Cependant, il n’y a pas que les humains qui profitent de cette plante. Depuis quelques temps, des perroquets dévorent les cultures car ils sont devenus accros.
AUCUN MOYEN DE LES ÉLOIGNER
Plusieurs fois par jour, des hordes d’oiseaux déboulent dans les champs de pavot. Des fermiers ont expliqué que « La fleur de pavot produit 20 à 25 grammes d’opium. Un grand groupe de perroquets se nourrit de pavot 30 à 40 fois par jour et certains s’envolent même avec des cosses entières. »
Face à ces attaques répétées, les agriculteurs ont essayé plusieurs méthodes pour protéger leurs terre. Que ce soit en faisant du bruit ou en faisant exploser des pétards,rien n’effraie les oiseaux qui détruisent plusieurs fois par jour les récoltes. Un véritable fléau d’autant que la culture de la fleur est très surveillée.
#WATCH: Parakeets destroy opium crops in Neemuch, Madhya Pradesh pic.twitter.com/nURIGDoraL
— ANI (@ANI) 25 février 2019
UN PROBLÈME QUI IMPACTE LES QUOTAS
Déjà touchée par des pluies irrégulières qui affectent les récoltes, les attaques de perroquets ne font que compliquer la culture de la fleur de pavot. Chaque exploitation doit répondre à des critères fixes quant à la quantité de production (afin d’éviter un commerce illicite).
Ces quotas étant fixes, ils ne prennent pas en compte les potentiels problèmes rencontrés par les agriculteurs. Si la production est inférieure à ce qui est demandé par l’État, l’exploitant a une pénalité à régler. Les attaques répétées de perroquets sont donc désastreuses pour les agriculteurs indiens qui demeurent pour l’heure impuissants.
Par Justine Manchuelle, le
Source: Slate
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