Alors qu’il y a quelques mois l’Australie était prisonnière des flammes d’incendies ravageurs, c’est désormais au tour de la Sibérie d’être en proie à des incendies gigantesques. Des feux déclenchés en pleine forêt en raison de l’imprudence humaine en plein confinement et d’un temps particulièrement chaud pour la saison.
L’hiver le plus doux jamais enregistré
En 2019, le réchauffement climatique a provoqué des incendies ravageurs sans précédent en Australie. Désormais, la Sibérie est à son tour touchée par des feux de forêts et de prairies bien inhabituels en cette période de l’année. Depuis le 27 avril dernier, déjà deux millions d’hectares sont partis en fumée dans cette région russe. Dans certains endroits, il s’agit d’une perte dix fois plus importante qu’à la même période en 2019.
Cet hiver a été le plus doux jamais enregistré en Russie. Les services météorologiques locaux ont également rapporté que les températures moyennes ont grimpé jusqu’à 6 à 8 °C au-dessus des normales de saison, voire parfois jusqu’à 20 °C. Des conditions météorologiques inédites qui se sont maintenues au début du printemps. De telles températures ont donc provoqué la fonte rapide d’un manteau neigeux et ont asséché considérablement les sols, le tout entraînant le déclenchement de gigantesques incendies.
Des incendies déclenchés également en raison de l’imprudence humaine
Néanmoins, le réchauffement climatique n’est pas le seul responsable de ces violents incendies. En effet, les autorités ont également rapporté qu’ils ont aussi été déclenchés en raison de l’imprudence humaine. Les mesures de confinement imposées en vue d’endiguer la pandémie de coronavirus ont motivé de nombreux Russes, dont notamment les Moscovites, à déserter les grandes villes et à se réfugier dans les campagnes. Des citoyens qui ont visiblement un peu trop pris à la légère les règles de sécurité en matière d’incendie. Plusieurs preuves d’incendies criminels ont également été découvertes.
Plusieurs dizaines de maisons sont parties en fumée à cause des incendies. Par ailleurs, les fumées provoquées par les incendies risqueraient d’avoir de graves conséquences sur les patients touchés par le Covid-19. Les autorités parlent donc désormais de situation critique et urgente, sachant que les incendies de forêts sont habituellement particulièrement violents au cours des mois de mai et juin. La situation est d’autant plus critique que les mesures de confinement rendent la lutte contre ces incendies encore plus délicate.
Par Cécile Breton, le
Source: Futura sciences
Étiquettes: réchauffement climatique, russie, siberie, incendies
Catégories: Actualités, Monde