Bien que le corps humain soit réputé pour son impressionnante capacité de régénération, celle-ci a ses limites. Afin de lui donner un sérieux coup de pouce, des chercheurs britanniques ont conçu des implants sanguins très prometteurs.
Du sang et des peptides synthétiques
Dans le cas de lésions modérées (plaies et fractures légères), les tissus corporels peuvent guérir naturellement sans intervention chirurgicale. Le sang va rapidement commencer à former une structure solide autour de la blessure qui convoque les cellules, molécules et protéines essentielles à la régénération.
Récemment, une équipe de chercheurs de l’université de Nottingham est parvenue à créer une version améliorée de cet environnement complexe, en utilisant du sang et des protéines synthétiques connues sous le nom de peptides amphiphiles. Présentant à la fois des propriétés hydrophile et lipophile, elles vont essentiellement permettre de renforcer la structure de « l’hématome régénératif », et accélérer la guérison.
Lors d’expériences sur des rats, dont de petites sections de crâne avaient été préalablement retirées chirurgicalement, l’équipe a constaté que l’injection dans ces cavités osseuses d’implants sanguins (impliquant la propre hémoglobine des rongeurs) favorisait largement la formation de nouveau tissu. Après six semaines, celle-ci se révélait deux fois plus importante chez les spécimens traités.
Une approche simple, sûre et adaptable
Selon les scientifiques, l’approche utilisée est simple et sûre, et les structures régénératives pourraient être imprimées en 3D afin de correspondre précisément au type et à la forme de la blessure.
« La possibilité de transformer facilement et en toute sécurité le sang des patients en implants hautement régénératifs est passionnante », estime Cosimo Ligorio, co-auteur de la nouvelle étude, publiée dans la revue Advanced Materials. « Le sang est pratiquement gratuit, et des volumes relativement importants peuvent être obtenus facilement. »
En septembre, les résultats d’essais cliniques avaient démontré le potentiel d’un implant bien différent, ayant permis à un patient diabétique de se passer d’insuline pendant 5 ans.