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L’histoire mouvementée des iguanes jaunes des Galápagos

Ces créatures pouvant mesurer jusqu'à 1,5 mètre de long avaient été décimées par des espèces invasives sur l'île de Santiago

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— Don Mammoser / Shutterstock.com

Sur plusieurs îles de l’archipel des Galápagos prospèrent des créatures à l’apparence singulière : des iguanes jaunes d’1,5 mètre de long, à l’histoire pour le moins mouvementée.

Conolophus subcristatus

Conolophus subcristatus est l’une des quatre espèces d’iguanes pouvant être observées au sein de l’archipel des Galápagos. Alors que Charles Darwin évoquait d’importantes populations de ce « grand reptile à l’apparence singulièrement stupide » sur l’île de Santiago en 1835, suite à l’introduction au cours des décennies précédentes de plusieurs espèces invasives (porcs, chats et chèvres), celui-ci y avait été déclaré éteint au début du XXe siècle.

Si un scénario similaire s’était produit sur l’île de Baltra, l’introduction de C. subcristatus sur celle de Seymour Nord à l’époque de la Première Guerre mondiale avait impacté négativement ses écosystèmes. Ayant rapidement atteint 4 000 individus, les populations locales de ces reptiles (consommant plus d’une trentaine de végétaux différents) avaient entrainé une nette diminution de la flore de l’île.

À l’issue du conflit, des iguanes jaunes avaient été réintroduits à Baltra, avec une population estimée à environ 2 500 individus dans les années 1930.

Une réintroduction réussie sur l’île de Santiago

S’inspirant de ce succès, les équipes du Galápagos Conservancy se sont attelés en 2019 à la réintroduction de C. subcristatus sur l’île de Santiago, avec l’espoir que ces créatures contribuent à « rééquilibrer » ses écosystèmes.

Quelque 1 400 spécimens ont été rapidement relâchés, et le suivi de leurs populations au cours des années suivantes a montré que celles-ci augmentaient rapidement, plus d’un siècle après leur disparition de l’île.

« L’iguane terrestre est un herbivore qui aide les écosystèmes en dispersant les graines des plantes indigènes et en maintenant des espaces ouverts dépourvus de végétation », souligne Danny Rueda, du parc national des Galápagos. « Il s’agit d’une réussite majeure en matière de conservation, qui renforce nos espoirs de restaurer des îles gravement impactées par des espèces invasives. »

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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