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Un groupe de hyènes dans la savane — Sam DCruz / Shutterstock.com

Et si les femelles étaient programmées pour dominer ? L’espèce humaine a développé un système patriarcal au fil des siècles mais dans bien des espèces animales, c’est la femelle qui soumet le mâle. Le fonctionnement des hyènes illustre parfaitement cette idée. Chez cette espèce, le mâle est totalement soumis et dominé, même par les femelles naissantes. SooCurious vous explique pourquoi ce prédateur de la savane fonctionne ainsi.

Comme les lions ou les éléphants, les hyènes fonctionnent en meute. Cet animal qui ressemble à un « gros chien » et qui peut être rayé ou tacheté, vit dans la savane africaine. Le fonctionnement hiérarchique, comme pour les deux autres espèces citées, est le suivant : la meute comporte un individu dominant, à savoir une femelle. Cela s’explique déjà physiquement. Les femelles hyènes sont plus grosses et plus fortes que les mâles (elles peuvent mesurer jusqu’à 1,65 mètre et peser près de 80 kilos). Caractéristique plus étonnante, les hyènes femelles ont un clitoris extrêmement développé qui ressemble à un pénis.

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— Sara&Joachim / Wikimedia Commons

Elles produisent également beaucoup de testostérone. Cela a longtemps laissé penser qu’il n’y avait pas de femelles chez les hyènes. De fait, l’anatomie de la femelle hyène fait qu’elle est plus puissante et musclée que le mâle, plus petit et faible. Cette domination s’observe aussi dans la vie quotidienne de la meute.

Ce fait peut surprendre ou faire sourire, pourtant c’est la réalité : même la dernière des femelles nées dans la meute aura plus de pouvoir et d’importance qu’un mâle dans la force de l’âge. Ces derniers ne sont vus que comme des reproducteurs et sont souvent maltraités. Au contraire, la femelle a un rôle clé dans le groupe. C’est elle qui régit la meute et choisit les proies. Tous les membres doivent se soumettre en lui montrant leurs parties génitales.

Lors du repas (généralement des carcasses volées à d’autres), la femelle dominante se sert en premier et peut exiger la part de n’importe quel membre. Les mâles ne mangent qu’après les femelles et ont une attitude craintive en baissant les épaules et la tête. Concernant le choix de la femelle « alpha » (dominante), la domination est héréditaire. Une dominante donnera naissance à une future dominante. Dans une portée, cette dernière tue les autres femelles. C’est assez cruel mais c’est ainsi que la reine s’impose. Chez la plupart des espèces de mammifères supérieurs, il semblerait que le matriarcat soit le modèle type.

Le matriarcat est le modèle reproducteur commun dans beaucoup d’espèces. Il fut un temps où ce modèle était en vigueur chez les humains. Selon l’anthropologue américaine Margaret Mead, le rôle de la femme est « un fait biologique ». Chez les hyènes, ce système perdure et est même plus fort que chez les lions ou les éléphants. Même chez les bonobos, un de nos plus proches cousins, le mode social est matriarcal. Cela fait réfléchir…

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— Ludovic Hirlimann / Wikimedia Commons
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Le fonctionnement des hyènes pourrait clairement être l’exemple parfait du matriarcat dans la nature. Si les scientifiques expliquent cela par les caractéristiques biologiques et physiques, une part de mystère demeure sur les raisons d’un tel mode social. Pour ceux qui aimeraient observer toutes ces espèces dans leur habitat naturel, vous apprécierez cet article référençant 10 parcs naturels en Afrique où la faune est protégée.

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