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Les États-Unis affirment détenir des preuves que Huawei a espionné ses utilisateurs du monde entier

Ces accusations arrivent pile au moment d'un accord important entre Huawei et la Grande-Bretagne

— viewimage / Shutterstock.com

Le conflit commercial qui oppose les États-Unis et la Chine bat encore son plein, et cette fois-ci, les autorités américaines ont accusé la société chinoise Huawei d’avoir pratiqué l’espionnage via leurs réseaux mobiles. Bien que Huawei ait fortement nié avoir espionné qui que ce soit, les États-Unis affirment avoir des preuves de leurs méfaits.

Une nouvelle accusation de collecte illégale de données à l’encontre de Huawei

Selon un article du Wall Street Journal, des responsables américains affirment disposer de preuves que Huawei a un accès backdoor aux réseaux de téléphonie mobile du monde entier. « Nous avons des preuves que Huawei a la capacité d’accéder secrètement à des informations sensibles et personnelles dans des systèmes qu’il gère et vend dans le monde entier », a déclaré Robert O’Brien, conseiller américain à la sécurité nationale, au WSJ.

Il faut savoir que la présence d’accès backdoor n’a rien d’illégal et est même obligatoire afin de permettre aux autorités d’accéder au réseau. En revanche, les États-Unis affirment que Huawei aurait utilisé cet outil pour collecter illégalement des informations confidentielles sur les utilisateurs. Les preuves trouvées concerneraient tout particulièrement la collecte illégale de données sur des équipements 4G déployés par Huawei en 2009.

Des preuves qui semblent exister, mais qui resteront inconnues du public

Les détails de l’accusation restent vagues, mais il semblerait que ces preuves fassent partie des raisons pour lesquelles les États-Unis ont décidé de boycotter Huawei. Cela fait longtemps que les autorités américaines ont énoncé leurs soupçons d’espionnage vis-à-vis de Huawei, mais c’est la première fois qu’elles affirment avoir des preuves justifiant leurs accusations.

Quoi qu’il en soit, ils ont préféré garder ces informations confidentielles, ne les partageant qu’avec les autorités britanniques et allemandes. Notons tout de même que l’annonce de la découverte de ces preuves intervient juste après que le Royaume-Uni a annoncé qu’il allait autoriser Huawei à construire une partie de son réseau 5G.

De son côté, Huawei a une fois de plus nié avoir espionné ses utilisateurs pour le compte du gouvernement chinois. L’entreprise affirme même qu’elle n’est qu’une victime de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis : « Nous nions vigoureusement l’allégation selon laquelle nous conservons une telle capacité. Nous nions également avoir jamais accédé de manière abusive à des informations ou à des données relatives aux clients. Les États-Unis sont engagés dans cette voie et je pense que c’est vraiment motivé par la situation géopolitique entre la Chine et les États-Unis. Les États-Unis ne veulent pas tenir compte des faits et des preuves, et ils vont faire tout ce qu’ils peuvent pour bloquer notre capacité à fournir des produits aux réseaux de communication du monde entier.« 

Ces accusations tombent très mal pour l’entreprise, dans la mesure où de plus en plus d’opérateurs et de gouvernements ont des réticences à faire appel à Huawei pour l’implantation de leur réseau 5G. La France fait partie de ces pays qui se méfient de Huawei, et de nombreux opérateurs français, comme Orange et Free, ont déjà fait le choix d’exclure le géant chinois dans l’implantation de leur réseau 5G. Face à cette apparente réticence de la France, la Chine a d’ores et déjà lancé des menaces de sanctions si le pays décidait d’appliquer des mesures restrictives à l’encontre de Huawei.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Frandroid

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