apocalypse nucléaire
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La dernière mise à jour de la tristement célèbre horloge de l’apocalypse indique que l’humanité n’a jamais été aussi proche de sa propre perte, avec un nouvel horaire reflétant la crise ukrainienne.

Minuit moins quatre-vingt-dix secondes

En 1947, le Bulletin of the Atomic Scientists créait l’horloge de l’apocalypse afin d’illustrer les menaces existentielles auxquelles le monde était confronté à l’aube de l’ère des armes nucléaires. Depuis, ses aiguilles sont ajustées chaque année par le conseil scientifique et de sécurité de l’organisation, en collaboration avec d’éminents scientifiques du monde entier, dont dix lauréats du prix Nobel.

Suite à la première détonation d’une bombe à hydrogène, l’horloge avait été réglée à minuit moins 2 minutes en 1953, minuit moins 7 minutes durant la crise des missiles de Cuba en 1962, et à seulement minuit moins 100 secondes en 2020, constituant un record jusqu’à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

« Nous vivons une époque de danger sans précédent, et l’horloge de l’apocalypse reflète cette réalité », a déclaré Rachel Bronson, directrice générale du Bulletin. « Quatre-vingt-dix secondes avant minuit est l’heure la plus proche de l’apocalypse sur laquelle l’horloge ait jamais été réglée, et c’est une décision que nos experts ne prennent pas à la légère. »

Selon les experts, le conflit ukrainien a soulevé de profondes questions sur la façon dont les États interagissent, érodant les normes de conduite internationale qui sous-tendent des réponses adaptées à une variété de risques mondiaux. « Les menaces à peine voilées de la Russie d’utiliser des armes nucléaires rappellent au monde que l’escalade du conflit, accidentelle ou intentionnelle, est un risque terrible », ont-ils souligné dans un communiqué.

« Les États-Unis et la Russie ont un intérêt commun fort à éviter la guerre nucléaire et à minimiser les risques nucléaires »

Lors de l’annonce du nouvel horaire, un journaliste de l’agence de presse publique russe Tass a demandé si la fourniture d’armements modernes à l’Ukraine par l’Occident avait un impact sur le contrôle des armements et le risque de guerre nucléaire, et donc sur l’avancement inquiétant de l’horloge de l’apocalypse.

« Les États-Unis et la Russie ont un intérêt commun fort à éviter la guerre nucléaire et à minimiser les risques nucléaires, et nous devrions être en mesure de poursuivre cet objectif », a répondu Steve Fetter, professeur de politique publique à l’université du Maryland.

« L’assistance militaire américaine à l’Ukraine peut compliquer ces efforts, mais je pense qu'[il] est essentiel pour les risques à long terme de guerre nucléaire, de prolifération nucléaire, que l’Ukraine soit capable de résister à l’invasion et de repousser les forces russes. Nous devrions faire tout ce que nous pouvons dans ce domaine pour la soutenir. »

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louis
louis
1 année

ces abrutis d’expert oublient un peu vite que les américains ont tout fait pour pousser l’ukraine a bombarder le donbass pendant des années obligeant l’armée russe a intervenir ! faudrait voir a pas l’oublier et l’otan n’est pas censée donner des missiles aux ukraignos !