Si vous suivez un tant soit peu l’actualité vidéoludique, il ne vous a pas échappé que c’est en juin que tombent le plus de nouvelles croustillantes, à l’occasion de l’E3, le plus grand salon dédié aux jeux vidéo. C’est en effet au cours de l’Electronic Entertainment Expo que les constructeurs de consoles comme les éditeurs de jeux décident, en général, de faire des annonces fracassantes. On revient avec vous sur l’histoire de ce salon mythique.

 

L’E3, ou Electronic Entertainment Expo, est le grand rendez-vous annuel de tous les amateurs de jeux vidéo, car on peut être sûr que les annonces vont pleuvoir. Cependant, si ce grand ballet médiatique parait parfaitement rodé, il a connu une histoire bien remplie qui l’a parfois vu s’éloigner radicalement de la forme qu’on lui connait actuellement. L’histoire de l’E3 commence en 1995 et, même si l’industrie du jeu vidéo existe depuis déjà plus de 20 ans à l’époque, elle n’a toujours pas de convention dédiée. En effet jusque-là les annonces vidéoludiques avaient lieu lors de convention de jouets ou d’informatique comme le CES (Consumer Electronic Show) de Las Vegas. Qu’à cela ne tienne, le syndicat des éditeurs américains, l’Interactive Digital Software Association ou IDSA, décida de pallier le problème en créant l’E3.

 

Le logo du salon : 

 

Organisé au Convention Center de Los Angeles, l’E3 a commencé très fort dès sa première édition en 1995 puisque c’est à cette occasion que Sony a révélé la PlayStation, première du nom, faisant ainsi son entrée dans l’industrie. Cette même année l’IDSA tentait d’organiser un E3 à Tokyo après le succès de l’édition californienne, mais la défection de SEGA et des principaux éditeurs japonais saborda cette édition japonaise et les organisateurs renoncèrent à exporter le concept. Le succès de l’E3 ne se démentit pourtant pas et l’édition 1996 était l’occasion du dévoilement définitif de la Nintendo 64 et de la diffusion de la première vidéo du très attendu Final Fantasy VII. En 1997 et en 1998 le salon ne se tint pas à Los Angeles mais à Atlanta, où Half-Life, Duke Nukem et The Legend of Zelda : Ocarina of Time furent présentés.

 

En 1999, le salon se retrouva à nouveau organisé à Los Angeles, pour assister à l’aube d’une nouvelle génération de consoles entamées par l’annonce de la Dreamcast de SEGA (qui fut par la suite un four commercial) et du Project Dolphin de Nintendo (la future GameCube). L’année 2000 poursuivit la tendance avec la présentation de la PlayStation 2 et l’entrée sur le marché d’un nouvel arrivant, Microsoft, qui présentait une version provisoire de sa Xbox. En 2001 les versions définitives de la GameCube et de la Xbox furent présentées, et avec elles leurs line-up respectifs, comprenant des jeux aussi mémorables que Halo ou Mario Sunshine. Cette génération allait monopoliser l’E3 jusqu’à l’édition 2005, à laquelle fut annoncée la PlayStation 3.

 

Le centre de convention accueillant le salon à Los Angeles : 

Eut lieu alors l’édition la plus marquante de l’E3, celle de 2006, au cours de laquelle fut présenté le nouveau line-up de la jeune Xbox 360, la version définitive de la PlayStation 3 et enfin la Wii et sa reconnaissance de mouvements novatrice. Cependant cette édition historique au succès dantesque eut un effet inattendu : alors qu’auparavant l’E3 était censé n’être réservé qu’aux professionnels de l’industrie, les accréditations de presse étaient devenues de plus en plus faciles à obtenir, et de simples blogeurs pouvaient accéder au salon. L’IDSA décida donc de restructurer l’évènement autour de conférences qui ne se tiendraient plus dans le centre de convention de Los Angeles mais dans des hôtels de Santa Monica.

 

Cet E3 nouvelle formule, renommé E3 Media & Business Summit, ne dura que de 2007 à 2008 et fut un échec car la nouvelle formule ne séduisait absolument pas. Pour l’édition 2009 l’E3 retrouva son nom court et le Convention Center de Los Angeles. Depuis, l’E3 a pris la forme qu’on lui connait actuellement, avec les conférences des constructeurs et des plus grands éditeurs réalisées en amont du salon devant un panel réduit de journalistes avant que les produits et les jeux ne soient exposés lors du salon en lui-même durant les dates d’ouverture, l’entrée étant conditionnée par la possession d’une accréditation (toujours relativement facile à obtenir au demeurant).

 

Le stand de Nintendo à l’E3 2010 : 

 

Ainsi, même si on a l’impression qu’elle se répète tous les ans dans l’euphorie, la grand-messe annuelle du jeu vidéo a connu ses hauts et ses bas ! On reste sans voix devant le nombre d’annonces de consoles ou de productions marquantes ayant émaillé l’histoire de la convention, et on espère qu’elle continuera encore longtemps de nous donner rendez-vous tous les ans début juin. Aimeriez-vous vous rendre un jour à l’E3 ou préféreriez-vous aller à la Gamescom de Cologne ?

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