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Retour sur l’histoire terrifiante du Dr Holmes, le premier serial killer américain

Son château était un vrai labyrinthe dont aucune victime ne pouvait sortir vivante

H. H. Holmes, de son vrai nom Herman Webster Mudgett, est considéré comme étant le premier serial killer américain. Mais il est aussi connu pour avoir imaginé un hôtel à Chigaco comme une « machine à tuer ». Au total, H. H. Holmes avouera 27 meurtres, mais près de 200 lui sont attribués. Voici l’histoire du Dr Henry Howard Holmes, et de son « château » infernal !

Un enfant martyrisé et obsédé par la mort

Herman Webster Mudgett est né en 1860 dans la petite ville de Gilmanton dans le New Hampshire. Sa famille mène une vie plutôt tranquille, son père est un fermier prospère qui occupe le poste de postier, sa mère s’occupe de lui et de ses trois frères et sœurs. Selon un récent profil de Holmes publié dans les années 2000, il s’avère que son père était alcoolique et que sa mère était une fervente femme de foi. De ce fait, Holmes a reçu une éducation religieuse stricte. Dans son enfance, Herman était un garçon peureux qui se faisait harceler par les autres. D’ailleurs, il avait peur du médecin de la ville, et n’osait pas passer devant son cabinet. Mais un jour, les autres enfants vont lui faire une mauvaise blague qui va révéler la vraie personnalité du petit Herman.

Alors qu’il était âgé d’à peine cinq ans, les enfants du quartier ont enfermé Herman dans le cabinet du médecin. Au début, le jeune garçon était tétanisé par la peur face à un squelette humain. Mais les heures passant, la peur a laissé place à la fascination, le petit Herman fut subjugué par la beauté du squelette, et bientôt obsédé par la mort. Ce souvenir marqua à jamais Herman. En grandissant, Herman devint un jeune garçon étrange qui tuait des animaux. Cependant, Herman était un garçon poli, charmant et intelligent. Il entama des études en pharmacie et obtint son diplôme.

Arnaqueur en série

Dans la foulée, il se fit un faux diplôme de médecin, et mit en place toute une série d’escroqueries à l’assurance. Avec l’aide d’un complice, celui qui sera connu sous le nom de docteur H. H. Holmes contracte une assurance-vie au nom de son complice. Puis, il le déclare disparu, achète un cadavre, le maquille pour que la police pense que ce dernier est mort dans un accident, et récupère ainsi l’assurance-vie du « défunt ».

Au fur et à mesure, H. H. Holmes continue les arnaques, et arrive même à récupérer l’officine d’un pharmacien, un certain Holton. Ce dernier est atteint d’un cancer, et rapidement Holmes prend la place du pharmacien, s’occupant des commandes, des clients, etc. Puis un jour, Holton décède, Holmes achète les parts de Mme Holton par mensualités. Soudain, la veuve Holton disparaît, et Holmes dit à tout le monde qu’elle a décidé de partir suite au décès de son mari. En réalité, Holmes avait arrêté de payer les mensualités, et avait certainement fini par se débarrasser de Mme Holton.

Polygame et meurtier

H. H. Holmes est un homme charmant, manipulateur, mais aussi polygame. Effectivement, alors qu’il arrive à Chicago, Holmes est marié à Clara A. Lowering. Cette dernière est restée dans le New Hampshire avec le premier-né de Holmes. Mais, Holmes rencontra Myza Z. Belknap, en 1887, et l’épousa. Il aura une fille, Lucy, avec elle. Quelques années plus tard, il rencontrera Minnie R. Williams, sa maîtresse, qu’il assassinera sans sourciller, ainsi que sa sœur. Holmes est un vrai charmeur, il cumule les conquêtes, mais aussi les meurtres. En 1894, il fit la connaissance de Georgiana Yoke, qu’il épousa, et la même année, il devint l’amant de Julia Smythe. Au total, Holmes aurait tué près de 200 personnes, toutes essentiellement des femmes, maîtresses, employées ou touristes.

Le château de l’horreur

H. H. Holmes s’est fait construire un hôtel, tellement particulier que les habitants du quartier l’appellent le « château ». Il ouvrit pour l’Exposition universelle de 1893. Mais cet établissement possède de nombreuses particularités. Effectivement, ce n’est pas un hôtel comme les autres : trois étages possédant chacun 35 pièces, le tout équipé avec toutes les technologies de l’époque, monte-plats, système de gaz et d’électricité et même des pièces ignifugées. Il était même capable de tuer ses victimes à distance, avec une « machine à tuer » électrique qu’il a obtenue grâce à son magasin de brevet.

De plus, le bâtiment était un véritable labyrinthe, les chambres étaient dépourvues de fenêtres, des portes menaient sur des murs en pierre, des escaliers n’aboutissaient à rien, des judas étaient dissimulés derrière des miroirs, etc. Il y avait même des passages secrets dont seul Holmes connaissait l’existence. Quand Holmes ne dissolvait pas les corps de ses victimes, il les démembrait et les ré-articulait pour les vendre à des écoles de médecine. Il forçait ses employés à contracter une assurance-vie, avant de les tuer et de récupérer l’argent. En réalité, bien que Holmes soit un sadique, il semblerait qu’il ne prenne pas réellement de plaisir dans ses meurtres, le seul but pour lui étant de gagner de plus en plus d’argent.

Holmes fut pendu en 1896 après avoir avoué 27 meurtres, mais il en aurait commis plus de 200. Certains pensent d’ailleurs que le corps amené à la morgue n’était pas celui de Holmes, et qu’il n’aurait jamais été exécuté. « Je suis né avec le diable en moi. Je ne peux nier que je suis un assassin, pas plus que le poète ne peut nier l’inspiration qui le pousse à chanter », a confié Holmes aux journalistes de l’époque.

Par Manon Fraschini, le

Source: Mindshadow

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