C’est tout récemment, grâce à un documentaire allemand, que nous avons appris l’existence d’une usine de la honte qui fournit notamment la marque Haribo. Le documentaire fait état de conditions de vie et de travail déplorables. Nous vous présentons le contenu de ce documentaire.

DANS LA TOURMENTE

Est-ce que chez Haribo, « c’est vraiment beau la vie » ? C’est toute la question que l’on peut se poser après la diffusion sur Das Erste, la première chaîne du service public allemand, d’un documentaire sur la vie d’ouvriers au Brésil chargés de fabriquer la cire de carnauba. Cette cire permet de confectionner les oursons en gélatine et les Dragibus qui ont fait – et qui font – encore le renom de la marque allemande.

On y apprend également que des cochons servant à la fabrication de gélatine, localisés cette fois-ci en Allemagne, seraient eux aussi maltraités. Un documentaire embarrassant pour Haribo.

Parmi les ouvriers, beaucoup sont mineurs et en plus de cela, sous-payés. On constate également que ces jeunes ouvriers travaillent sans aucune protection. Et comme si cela ne suffisait pas, ces ouvriers sont contraints de dormir à même le sol ou dans des camions, sur place. Ils n’ont pas non plus accès aux sanitaires, ni à l’eau potable, et c’est pour cela que le ministère du Travail brésilien, mis au courant de cette affaire, n’a pas hésité à employer le terme d’ « esclavage » pour désigner ces conditions de travail abjectes.

La carnaúba est une cire issue des feuilles d’un palmier du nord-est du Brésil.

 

DES CONDITIONS HORRIBLES POUR LES HOMMES…ET LES ANIMAUX

Et le vice va plus loin, puisque dans ce reportage, on s’intéresse également aux conditions de vie des porcs utilisés dans les usines du nord de l’Allemagne. Des porcs utilisés pour fabriquer la gélatine contenue dans les bonbons Haribo. On constate alors les désastreuses conditions d’élevage dont sont victimes ces bêtes : un accès à l’eau coupé et des animaux mourants laissés dans les boxes de porcs sains pour ne citer que cela… Ça fait froid dans le dos. On peut également y voir des animaux avec des blessures et des plaies ouvertes, vivant au milieu de leurs excréments.

Malgré cette accumulation de preuves, la marque de confiserie allemande a tenté de se justifier sur l’étendue des accusations. Ainsi, Haribo se défend en déclarant qu’ils n’avaient “pas eu connaissance d’entorses à leurs règles” et affirment, toujours aux journalistes allemands qui ont mené l’enquête, qu’ils vont “engager un suivi de ce sujet auprès de leurs fournisseurs”. Formidable. C’est donc en se rappelant du slogan si célèbre de la marque allemande que l’on se dit qu’il est bien éloigné de la réalité…

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